Jolimont toujours au cœur des essais
urbanisme Le chef de l'Etat était jeudi à Toulouse pour signer le protocole de cession du CEATJulie Rimbert
Céder des terrains de l'État à moindre coût pour favoriser la construction de logements. C'est ce qu'est venu défendre jeudi à Toulouse le président de la République. Il a signé un protocole de cession du CEAT, dans le quartier Jolimont, avec la Communauté urbaine de Toulouse Métropole. Ce site de 9, 5 ha a été vendu par l'État pour 6, 32 millions d'euros, après l'application d'une décote de 9, 92 millions d'euros, soit 61 %, dans le cadre de la loi Duflot. Cet accord est le premier en France à cette échelle depuis l'adoption de la nouvelle législation il y a un an.
Construire plus et plus vite
Près de 700 logements vont ainsi être construits sur ce terrain qui accueillait un centre d'expertise et d'essais au sol de systèmes et équipements aéronautiques. Depuis les années 2000, cette zone est inoccupée. «Entre 2006 et 2010, le prix moyen du m2 a augmenté de 31 % en France, souligne Cécile Duflot, ministre de l'Égalité du territoire et du Logement. Près de 250 sites de l'État sont actuellement en cours de négociation.» Pour l'État, cette opération représente 10 millions d'euros de perte de recettes qui «seront réinvesties pour que le coût du logement lui-même soit abaissé». Sur ce terrain, le programme prévoit la construction de 86 % de logements, dont 70 % de logements sociaux et intermédiaires. Le chef de l'État a rappelé les interminables délais de constructions, d'une moyenne de 6 ans entre le repérage du terrain et la livraison des logements. Il veut donc simplifier les procédures pour bâtir plus vite. «Nous avons créé une procédure unique, avec une seule étude d'impact et une seule enquête publique, pour réduire les délais de moitié, a détaillé François Hollande. De même, ceux des contentieux seront abaissés car aujourd'hui c'est facilement trois ans de retard.» Le site comprend également l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace, dont le départ est prévu fin 2015 pour Montaudran. Il sera cédé à la ville dans un second temps. Seul le bâtiment Art Déco sera conservé pour son intérêt architectural.