En octobre, lors du festival de la Novela, un homme à tête de taureau va déambuler dans les rues toulousaines. Ce Minotaure monumental sera une version revisitée par La Machine du mythe grec. Cette œuvre mécanique sera créée dans les ateliers tournefeuillais et nantais de la compagnie, d'où sont déjà sortis le Grand Eléphant ou encore les araignées géantes agrippées en 2008 à des bâtiments de Liverpool, lorsque la ville fut Capitale européenne de la culture. Les élus de la communauté urbaine ont voté jeudi un contrat de coproduction les liant à l'équipe de l'artiste François Delarozière. Ce dernier va toucher 2, 63 millions d'euros de la part de Toulouse Métropole pour fabriquer ce Minotaure, «visible par le public au Conservatoire des mécaniques à partir de son ouverture», à Montaudran. La construction de cette halle, pour laquelle un appel à concurrence auprès des entreprises est en cours, permettra d'abriter certains travaux de La Machine. Si la majorité des élus se sont accordés sur le rayonnement culturel que pouvait apporter à Toulouse la compagnie de Delarozière, une partie de l'opposition a regretté que l'œuvre financée par les deniers publics soit exploitée par une association privée. B. C.