Des idées en germe pour la violette

Des idées en germe pour la violette

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A voir les Toulousains qui se bousculaient dimanche sur le Capitole pour obtenir leur petit plant de violette à rempoter, la fleur emblématique de la ville reste très populaire. Mais pour l'instant, son avenir semble plus folklorique qu'économique. La fête annuelle, les bonbons ou bouquets décoratifs ne suffisent pas à en faire un filon porteur. Il ne reste d'ailleurs que deux producteurs, contre une vingtaine il y a trente ans.



Applications médicinales



Mais son sort n'est pas encore scellé. Car un laboratoire de l'Institut national polytechnique de Toulouse se penche depuis novembre sur la petite fleur hivernale. La matière première est à portée de main puisque les serres municipales abritent le conservatoire national de la violette : 130 variétés différentes venues du monde entier, parfois roses ou même blanches. «Dans un premier temps, nous établissons l'empreinte olfactive de chaque variété pour savoir si elles se différencient», explique Thierry Talou, l'ingénieur qui pilote le projet. D'ici à la fin de l'hiver, Vitalija Triskute, une étudiante lituanienne, aura réalisé le «profil chromatographique» de 25 variétés. Mais Thierry Talou envisage aussi une thèse sur cette fleur à laquelle on prête des vertus thérapeutiques. Les Romains, par exemple, en faisaient des tresses pour faire passer leur migraine. «L'idée, c'est de voir si la violette ne contiendrait pas des molécules intéressantes pour la médecine et qui permettraient de relancer la production», confie le spécialiste. H. M.