La série «American Horror Story» s'amuse à compiler l'histoire du film de genre
SERIE•La série fantastique revisite les classiques du cinéma d'épouvante américain jusqu'au 3 juin sur Ciné+ Frisson...Joël Métreau
Le parquet ancien. Dans «American Horror Story», deux quadras et leur fille ado investissent un manoir de Los Angeles où s'est produit une série de meurtres. De Shining à Amityville: la maison du diable, les couples qui emménagent avec leur progéniture échouent dans des maisons hantées. «C'est d'ailleurs paradoxal d'avoir installé le bureau du père psy, symbole de la modernité, dans une vieille maison remplie de phénomènes inexpliqués», note Rurik Sallé, journaliste à Mad Movies et Time Out. Surtout dans la cave et le grenier.
L'inconnu dedans. La maison est livrée avec une gouvernante. «Un personnage par essence mystérieux. Il ne fait pas partie de la famille, mais s'immisce dans son intimité», souligne Rurik Sallé. Mais l'inconnu dedans, c'est aussi la grossesse de la mère, qui fait écho à celle vécue par Mia Farrow dans Rosemary's Baby de Polanski.
L'inconnu dehors. A l'extérieur, rôde un homme aux brûlures volées au Freddy des Griffes de la nuit. «Il incarne le cliché absolu du slasher movie: quelqu'un qui met en garde: “N'allez pas là-dedans!”, et que personne ne va écouter», s'amuse le journaliste.
Des notes dans le silence. Rurik Sallé remarque le recours aux thèmes de Psychose de Hitchcock et du Dracula de Coppola. Il ajoute: «Le créateur de la musique du générique, n'est autre que le compositeur du thème de Saw», franchise d'horreur des années 2000.
Des fondations sanglantes. Comme la maison de Poltergeist était bâtie sur un cimetière, «la série peut être vue comme une métaphore de l'Amérique elle-même, suggère Rurik Sallé. Une famille essaie tant bien que mal de construire son bonheur sur un sol jonché de morts.»
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