Selon nos informations, Michel Field, actuel directeur de l’information de France Télévisions, a présenté ce lundi sa démission à la présidente Delphine Ernotte.A la suite de l’éviction de David Pujadas du JT de 20 Heures, la rédaction de France 2 s’apprêtait à voter mardi une motion de défiance contre lui et Delphine Ernotte.

« Nous avons accompli de belles choses ensemble »

« Par souci d’apaisement, j’ai demandé à la présidente de me relever de mes fonctions de directeur de l’information de France Télévisions, explique Michel Field dans un message diffusé en interne. Nous avons accompli de belles choses ensemble, du lancement de franceinfo au succès de la présidentielle, en passant par les performances des éditions et des magazines de France 2, de France 3, du numérique et de la nouvelle offre d’information continue. » Avant de conclure : « Je souhaite aux équipes de poursuivre sur cet élan. J’ai été heureux et fier de travailler avec vous ».

« Les journalistes croyaient bien faire, ils se rendent qu’ils ont tout faux »

Dans un communiqué de presse, la CGT de France 3 « salue » la démission de Michel Field et ironise sur sa tribune publiée mi-mai dans Libération, tribune où il critiquait le JT de France 2. « Dans Libé, Field sermone MIchel nommé directeur de l’info depuis décembre 2015. Un an et demi d’action passé à la paille de fer de sa propre critique, peut-on lire dans le communiqué de la CGT. Les recrutements de jeunes journalistes pas vraiment à l’image de la diversité. David Pujadas qui en fait des tonnes en soupesant le code du travail et qui ne représente pas vraiment l’idée qu’on se fait de l’approche contradictoire. (…) Ceux qui se retrouvent piégés, ce sont les journalistes. Confortés par des dizaines de mails de félectitations émanant de leur directeur de l’information, ils croyaient bien faire, ils se rendent qu’ils ont tout faux. » Ambiance.

Une Assemblée générale s'est tenue cette après-midi pour savoir si la motion de défiance contre Delphine Ernotte était maintenue ou non. Finalement, les journalistes ont décidé d'abandonner cette motion contre leur présidente. La démission de Michel Field aura donc, pour reprendre ses mots, «apaisé» la situation. Pour l'instant.