L'Inspection du travail valide le licenciement du père du «Zapping»
TELEVISION•Patrick Menais était salarié du groupe depuis 27 ans…Clémence Apetogbor
Le bras de fer juridique entre Patrick Menais et a finalement tourné à l’avantage du patron de chaîne. Le licenciement du rédacteur en chef du Zapping a été autorisé par l’inspectrice du travail, selon une information des .
Patrick Menais, salarié de la chaîne depuis 27 ans, a été remercié pour « faute lourde » et malgré son statut de salarié protégé après avoir été candidat aux dernières élections internes sur la liste de la CGT.
« Faute lourde »
Sa faute ? Avoir déposé le 22 mai dernier à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) les noms de Zapping et d’Année du Zapping, chose que la chaîne n’avait jamais pris le temps de faire, comme elle l’avait pourtant fait pour Nulle part ailleurs, Les Guignols de l’info, Le Petit Journal ou encore Le Gros Journal, dont la première sera diffusée lundi 5 septembre.
L’inspection du travail reproche au rédacteur en chef de l’émission « un acte déloyal fautif », estimant qu’il ne pouvait ignorer « que Le Zapping et L’Année du Zapping sont le fruit du travail de toute une équipe et ont toujours été les titres des émissions de télévision diffusées appartenant au patrimoine créatif de l’entreprise qui l’emploie », écrit-elle dans sa décision.
Patrick Menais a pourtant fait machine arrière au mois d’août mais sa démarche n’a pas suffi à convaincre l’inspectrice dont la décision est d’autant plus étonnante que la chaîne a enterré le programme en juillet dernier et que .
Une « affaire personnelle »
Selon une salariée interrogée par Les Jours, « Menais, Bolloré en a fait une affaire personnelle ».
La saison dernière, le rédacteur en chef du programme culte n’avait en effet pas épargné Vincent Bolloré ou en diffusant des extraits du Complément d’enquête dans lequel les pratiques d’une entreprise du patron de Canal + étaient dénoncées. Depuis lors, il se savait dans le collimateur du patron.
Reste à Patrick Menais la possibilité d’engager des recours contre cette décision, notamment devant le tribunal administratif et auprès du ministère du Travail.