«A l'état sauvage» sur M6: On a vu le premier épisode avec Michaël Youn
TELEVISION•L'adaptation française de «Running Wild» débarque sur M6 le 28 juin...V. J.
«C’est quand même bizarre de le voir avec des gens », lâche Michaël Youn à la fin de la projection presse d’A l’état sauvage, son voyage intérieur au grand air.
Le dépassement de soi, « l’ADN de M6 »
Mardi 28 juin à 21h, l’acteur, réalisateur et ex-trublion du Morning Live est le premier invité de cette nouvelle émission et aventure de M6, dans les pas de Mike Horn, qui officie déjà dans The Island. La chaîne semble ne plus pouvoir se passer de l’explorateur de tous les records, et n’hésite pas à affirmer que le dépassement de soi est aujourd’hui « l’ADN de M6 », avec des programmes comme The Island mais aussi La France a un incroyable talent et Top Chef.
Pas étonnant donc qu’elle adapte Running Wild with Bear Grylls, le show américain qui emmène une star (Zac Efron, Kate Winslet, Channing Tatum et même Barack Obama) pour quelques jours en pleine nature.
« Le spectaculaire est plus humain »
Sous l’aile de Mike Horn, à la fois compagnon de route, expert en survie et vrai coach de vie, A l’état sauvage embarque une personnalité (bientôt Matt Pokora, puis une femme) pour six jours et cinq nuits au milieu de nulle part. Pour Michaël Youn, dans le désert de Namibie.
Mais pas de plan en hélicoptère, de combat avec un lion ou de dramatisation à l’extrême, « le spectaculaire est plus humain » commente Mike Horn. L’interprète de Fatal et Iznogoud abonde dans son sens : « Le film est à l’image ce que j’ai vécu, authentique, sincère, simple…. l’important est ce qu’il se passe à l’intérieur ».
Une démarche personnelle
C’est la bonne surprise de cet Etat sauvage, de ne pas chercher le sensationnel, la belle image à tout prix, mais d’accompagner la rencontre entre deux hommes qui affirment en chœur que dès qu’ils se sont vus, « c’est comme si l’on se connaissait depuis des années ».
Non pas que leurs 150km sous 40°C soient une promenade de santé, mais leurs défis et échanges se suivent comme une parenthèse qui ne veut pas se refermer. Cela est dû beaucoup à la personnalité, pour ne pas dire la sagesse, de Mike Horn, qui du haut de ses 49 ans et ses multiples exploits, veut laisser une trace, et donc partager sa philosophie de vie. Mais également à Michaël Youn, pour qui l’émission est une démarche personnelle : « Passé 40 ans, j’avais besoin de prendre du recul, je l’aurais fait même sans caméras. »
Rendez-vous avec soi-même
S’il n’est pas avare en blagues (« J’ai survécu aux bides, à Télérama et même à Eric Zemmour, donc ça devrait aller »), l’amuseur public se révèle étonnamment sérieux, et répète à plusieurs reprises qu’il veut ramener quelque chose de ce voyage, qu’il ne veut pas tourner la page dès son retour à Paris.
Une promesse, une mentalité, qui n’évite pas une certaine démagogie. Mais qui ne sortirait pas des banalités dans de telles conditions ? Pour Michaël Youn, A l’état sauvage était donc un Rendez-vous en terre inconnue, à la rencontre de… lui-même.