ANNIVERSAIRE«Enquête exclusive», retour sur les recettes de dix ans de succès

«Enquête exclusive» a 10 ans: Reportage, adrénaline et «homme qui marche», la recette du succès

ANNIVERSAIRECe dimanche à 20h55, M6 souffle les dix bougies d'« Enquête exclusive » en diffusant deux numéros inédits, suivis d’une nuit entière dédiée au magazine de Bernard de La Villardière…
Clio Weickert

Clio Weickert

Depuis dix ans, Bernard de La Villardière et son équipe parcourent la planète et les routes de France, de Béziers à Bangkok, de Courchevel à New York. Pas moins de 51 pays visités, 15 tours du monde et 369.972 km parcourus. Plus de 500 heures de programmes, 386 émissions, rassemblant en moyenne 1.9 million de téléspectateurs. A l’occasion du 10e anniversaire d’Enquête exclusive, M6 ne dédie pas une soirée, mais toute une nuit à l’un de ses programmes phares. Deux numéros inédits seront diffusés à partir de 20h55, l’un sur les services de renseignement et les Forces spéciales de l’Hexagone, l’autre sur la déferlante terroriste. Suivront ensuite des rediffusions d’enquêtes marquantes jusqu’à l’aube.

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En dix ans, le magazine Enquête exclusive a imposé un style singulier et est devenu un rendez-vous hebdomadaire incontournable du dimanche soir. Mais comment expliquer ce succès et cette longévité ? Grâce à une bonne recette qui a depuis fait ses preuves.

Le sens de la formule

« Femmes libérées : cougars, amour, sexe et arnaques », « Des quartiers chauds aux quartiers chics : l’étonnant destin des transsexuels thaïlandais », ou encore « Dictature, paranoïa, famine : bienvenue en Corée du Nord », Enquête exclusive maîtrise le sens de la formule. Des thématiques et des titres qui font mouche, mais qui ont parfois été taxés d’aguicheurs. Des critiques que Bernard de La Villardière réfute.

« On s’appelle Enquête exclusive, donc nous sommes forcément sur des sujets durs : la guerre, le trafic, le terrorisme… », explique-t-il. « Mais quand nous parlons de prostitution par exemple, – pas plus que les autres magazines d’ailleurs, ce n’est pas racoleur. On ne voit pas une paire de fesses, mais des trafics d’êtres humains et de la souffrance ».

Action et émotion

Au-delà des titres parfois très accrocheurs, le magazine se distingue par son rythme énergique et ses plans spectaculaires, mais aussi par sa capacité à passer d’une séquence haletante et intense, à une autre plus légère. D’un règlement de comptes au cœur d’une favela à une danseuse de samba en string. « J’aime ce mélange », reconnaît Bernard de La Villardière, « partout où nous allons, il y a la guerre et la violence, mais aussi la fête et l’énergie de vivre ». Un savant cocktail de tension et de détente.

Le fil directeur ? Les hommes et les femmes qui partagent leurs combats, leurs peines ou leurs joies durant les reportages. « La marque de fabrique d’Enquête exclusive, c’est l’adrénaline, et raconter des histoires à travers des personnages ». Des témoignages souvent bouleversants. « Ce qui m’impressionne le plus, c’est la résistance à la souffrance et cette capacité qu’ont certaines personnes à dépasser leur histoire personnelle pour essayer de faire passer des messages et éviter que d’autres subissent ce qu’elles ont vécu », confie le journaliste.

« L’homme qui marche »

Autre raison du succès de ce magazine de décryptage : Bernard de La Villardière en personne. « L’homme qui marche », comme certains le surnomment, parfois moqué pour sa mèche, ses chemises impeccables et son côté dandy, est devenu au fil des années le visage du programme. Cultivant un style décontracté, le journaliste apparaît face caméra en seconde partie d’émission et complète à sa manière l’enquête. En dix ans, il a fait face à des requins et des tigres, a été initié au catch, a visité des prisonniers au Honduras ou encore rencontré des esclaves de Daesh. Des rencontres parfois tendues. « J’ai un sentiment de sécurité un peu excessif », confie-t-il, « je crois toujours être dans une zone de confort ».

Prêt à rempiler pour dix ans de plus ? Du haut de ses 58 ans, Bernard de La Villardière songe à ralentir la cadence. « Je reste en forme, je fais du sport régulièrement. Mais je m’étais dit que j’arrêterais quand j’aurais les cheveux blancs, et ils le sont pratiquement… » Reste à savoir si l’émission survivra au départ de « l’homme qui marche ».