«Cash Investigation»: Un coaching anti-Elise Lucet pour les grands patrons?
MEDIAS•Elise Lucet présente mardi un nouveau « Cash Investigation », dans lequel elle découvre que des agences de com proposent aux patrons des coaching anti-Elise Lucet…V. J.
Mardi soir, France 2 diffuse un nouveau numéro de Cash Investigation, consacré aux « salariés à prix cassé », ces travailleurs venus du Portugal, de Roumanie ou de Pologne et embauchés par des entreprises françaises car moins chers. Une enquête et un scandale, pour lesquels Elise Lucet a une nouvelle fois été sur le terrain, à la rencontre des grands patrons. C’est le cas de Philippe Bonnave, PDG de Bouygues Construction, qui après un entretien « impromptu » à la sortie d’un colloque, a rappelé la journaliste et présentatrice : « Vous voyez qui je suis ? Je suis le vilain patron que vous avez traqué l’autre jour. »
Des agences de com utilisent Cash Investigation pour vendre leurs services
Le PDG contacte Elise Lucet pour savoir s’il pourrait récupérer les images de leur rencontre au colloque, dans un intérêt « documentaire et privé ». En effet, il aimerait analyser son comportement et voir s’il peut s’améliorer dans ce genre de situation. Sérieux ? Bien sûr, la séquence a été filmée par les équipes de Cash Investigation, et la réaction d’Elise Lucet est à l’avenant. « Désolé, Cash Investigation ne fait pas de "mediatraining", ironise l’émission. En revanche, des agences de communication utilisent Cash pour vendre leurs services… »
C’est la deuxième et vraie surprise de ce passage de Cash Investigation. Le géant de la communication Publicis, via sa filiale Publicis Consultants Net Intelligenz, propose « un guide pour le responsable de votre entreprise », afin de réagir face à Cash Investigation. Sa présentation ne manque de piquant : « Ça y est, c’est ce soir ! Voilà plusieurs semaines que vous l’attendiez et c’est ce soir qu’est diffusé le dernier numéro de Cash Investigation. L’émission s’est depuis taillé la réputation d’être la terreur des patrons, et c’est au tour de votre entreprise de passer sous ses fourches caudines. » Plusieurs règles sont ensuite détaillées pour « éviter le pire » et « qu’un sujet potentiellement dangereux pour la réputation de l’entreprise ne se transforme en "bad buzz" ». Trop tard, non ?