Les propos de Michel Onfray, l’humiliation de Matthieu Delormeau, la Une de Charlie Hebdo, les accusations de menaces physiques, les cadeaux non-envoyés… Cyril Hanouna est actuellement attaqué de toutes parts. S’il avait jusque-là surtout réagi avec ironie sur le plateau de Touche à mon poste, l’animateur-producteur règle ses comptes dans Society. Le magazine publie ce vendredi une « grosse enquête sur le caïd de la télé », dans lequel il donne la parole à Cyril Hanouna, ainsi qu’à d’anciens collaborateurs, des employés de sa boîte H2O Productions et même un chroniqueur actuel (mais anonyme) de l’émission.

« Je n’ai même pas l’impression de faire une émission de télévision »

Face à toutes ces polémiques, Cyril Hanouna reste serein. « Chaque saison, on a une petite vague de critiques, déclare-t-il dans les pages du quinzomadaire. C’est bien que l’on parle de TPMP, ça veut dire qu’il n’y a pas d’actualité tragique à côté. C’est une bonne nouvelle pour la société française. (…) TPMP est l’émission qui a la plus grosse communauté derrière elle sur les réseaux sociaux, donc forcément, il y a beaucoup de gens qui s’en servent pour faire parler d’eux. »

Selon lui, ceux qui attaquent ou intellectualisent son émission seraient déconnectés de la réalité, à côté de la plaque : « TPMP, c’est comme une soirée entre potes où tu rigoles, on est restés de grands gamins. (…) Je n’ai même pas l’impression de faire une émission de télévision. Je dis juste des conneries, comme dans la vie. »

Touche pas à mon TGV

Mais l’émission elle-même deviendrait difficile à faire. « Les gens n’en peuvent plus, confie le chroniqueur encore fidèle au poste. Autant la première saison, on se marrait à faire ça. (..) Autant aujourd’hui, entre la thune, la pression des audiences et les ego, c’est l’enfer. » Même son de cloche du côté de chez H2O Productions : « Je me demande comment on va faire pour terminer la saison, j’ai peur que tout le monde explose avant. »

Mais pour Hanouna, c’est le jeu : « TPMP est l’émission la plus compliquée à produire du PAF. On est tous dans un TGV et chacun est un peu dans son couloir, comme dans une course d’athlétisme. (…) Et j’avoue, on ne se retourne pas toujours vers les autres pour voir s’ils ont besoin d’aide. »

Le métier versus le public

Society fait aussi état d’autres échanges musclés entre l’animateur et des confrères comme Christophe Dechavanne ou Nikos Aliagas. Et le concerné ne se défile pas : « Je n’aime pas passer par presse interposée, donc quand j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, je lui dis en face ou je l’appelle. » Concernant Julien Cazarre, il ajoute ainsi : « J’ai été sympa avec lui, je lui ai proposé Touche pas à mon sport et je vois que derrière, il me chie dessus. Moi je viens de banlieue. Mes copains, quand un gars parle comme ça de moi, ils me disent : "Qu’est-ce qui lui prend à l’autre, on va aller le voir et on va le démonter". Heureusement que je suis là pour les calmer. »

Cyril Hanouna n’a pas peur de se mettre le métier à dos, même pour l’après Touche pas à mon poste : « Cela ne me fait pas du tout peur. Le métier, je n’en ai rien à foutre. Ce qui compte pour moi, c’est le public. » Jusqu’ici tout va bien…