TELEVISIONDe l'amour à la mort, «Zone interdite» tente à nouveau de percer les mystères des Gitans

De l'amour à la mort, «Zone interdite» tente à nouveau de percer les mystères des Gitans

TELEVISIONCe dimanche à 20h55, M6 diffuse « Les gitans 2 : ils vivent selon leur propre loi », un documentaire inédit sur les grands événements qui rythment leur vie…
Clio Weickert

Clio Weickert

Ce dimanche à 20h55, M6 s’immerge à nouveau dans la vie de ceux que l’on nomme parfois « les gens du voyage ». Pour la seconde fois, Zone interdite part à la rencontre de familles Roms, Manouches, Gitans catalans ou Sintis aux quatre coins de la France, afin d’essayer de percer leurs mystères.



En 2014, en rassemblant près de 4.2 millions de téléspectateurs, La vie secrète des Gitans – le premier documentaire —, avait fait un carton. Dans ce nouveau volet, M6 met en lumière les règles qui régissent les grands événements de leur vie, de l’amour à la mort. Un regard inédit, loin des clichés habituels et de la dramatisation chronique qui collent à la peau des Gitans.

Du mariage à la mort

Ceux qui avaient regardé le premier documentaire l’an dernier, reconnaîtront certains visages. Boï, Negrita, Meyrone… Les héros du chapitre précédent se sont prêtés une nouvelle fois au jeu de la caméra. Dimanche, les téléspectateurs assisteront au mariage d’une jeune gitane, à un « Kris Romani » (leur propre cour de justice), mais aussi à l’enterrement du célèbre musicien Manitas de Plata. Des cérémonies intimes, sacrées, mais aussi extrêmement codifiées.

« Ces gens intriguent énormément et un seul épisode ne suffisait pas pour les découvrir, voilà pourquoi nous avons voulu prolonger l’aventure », a expliqué à 20Minutes Wendy Bouchard, présentatrice de Zone interdite. « Ils sont environ 300.000 en France et nous voulions mieux connaître leur monde grâce à ce documentaire encore plus bouleversant et plus secret que le premier ». Un film intimiste, passant du rire aux larmes, réalisée par Aymone de Chantérac, la journaliste qui suit ces familles depuis quelques années.

Une gadgi chez les Gitans

« Dès le premier documentaire, ma volonté était de ne pas porter de jugement. Je voulais juste montrer leur vie de tous les jours, leur culture », a confié Aymone à 20 Minutes. Pour cela, la « gadgi » (une femme qui n’appartient pas à la communauté gitane) a dû se faire accepter, et gagner leur confiance. « Au début ils te testent et regardent comment tu te comportes avec les enfants, les femmes, les hommes… Il faut faire attention car il y a beaucoup de codes, de règles, il y a des façons de se comporter et des choses qui ne se font pas », précise la journaliste. Comme parler devant les hommes chez certaines familles par exemple.

Mais avec le temps, Aymone a réussi son pari. « Ils sont très soucieux de l’image qu’ils donnent. Après La vie secrète des Gitans, ils ont compris que je ne les avais pas trahis. Certains aspects du film leur ont plu, d’autres moins. Mais ils se sont reconnus et ont trouvé ça juste ». Et de véritables amitiés se sont tissées. « Elle fait presque partie de la famille », précise Boï, un « patchivalo » (un sage, un ancien), que 20 Minutes a eu l’occasion de rencontrer. « On la reçoit comme quelqu’un de chez nous, elle nous comprend et elle ne nous force à rien ».

Loin de vouloir brosser un portrait idyllique, ce documentaire très touchant met en lumière des façons de vivre mystérieuses et fascinantes. Une véritable plongée dans le quotidien et l’intimité des Gitans.

Quand la guitare manouche de Thomas Dutronc rencontre le flamenco de Boï le patchivalo

La musique a une place de choix dans Les gitans 2 : ils vivent selon leur propre loi. A cette occasion, Zone interdite a d’ailleurs réuni deux univers à la fois proches et différents pour clore son magazine : la guitare manouche de Thomas Dutronc, et le flamenco de Boï. Une rencontre humaine et musicale émouvante entre un adorateur de Django Reinhardt et d’un patchivalo épris de liberté, de musique et d’amour.

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