Les cinq révélations du documentaire de D8 sur Jean-Luc Delarue
TELEVISION•Trois ans après sa disparition, D8 diffuse ce jeudi, «Jean-Luc Delarue, 3 ans déjà», un documentaire sur la fulgurante ascension et la tragique chute du célèbre animateur…C.W.
Il y a trois ans de cela, le 23 août 2012, Jean-Luc Delarue tirait sa révérence, succombant à un cancer. Ce jeudi à 20h55, D8 rend hommage à cet animateur tant adulé que décrié, en diffusant un documentaire inédit retraçant le parcours en montagnes russes du père de Ça se discute. Parmi les images d’archive et les extraits d’émissions, ce sont les témoignages de proches, parents ou collaborateurs, qui dessinent le portrait de cette personnalité complexe du petit écran.
« C’est Icare pour moi mon fils, il vivait trop près du soleil »
Dans Jean-Luc Delarue, 3 ans déjà, Maryse Delarue s’exprime publiquement pour la première fois depuis la mort de son fils. Des propos intimes, empreints de fierté et de tristesse. Un regard émouvant sur l’homme médiatique, mais aussi sur l’enfant qui selon elle est monté très haut mais a fini par se brûler les ailes en jouant avec le feu.
« C’était un rockeur dans l’âme »
Comme le rappelle le producteur Franck Saurat, Jean-Luc Delarue était finalement bien loin de l’étiquette du « gendre idéal » qu’on lui collait parfois. S’il était connu pour son perfectionnisme, il l’était également pour son goût pour la java, et tous les excès qui l’accompagnent. De nombreux scandales ont également rythmé sa vie, de sa garde à vue pour possession de stupéfiants à son pétage de boulon dans un avion. « Télé, drogues et rock’n’roll ».
« Son attention est absolument à 101 % avec un témoin »
Pour Pierre Lescure, c’est cette capacité d’écoute qui a permis à Jean-Luc Delarue de régner en maître dans la télé testimoniale. Avec La Grande Famille sur Canal +, Ça se discute et Toute une histoire sur France 2, l’animateur a fait de la confession d’anonymes, sa marque de fabrique. Jusqu’à ce qu’il se retrouve lui-même dans la position du témoin, une première fois pour avouer son addiction à la cocaïne, une seconde pour annoncer le terrible diagnostic de son cancer.
« C’était un peu le secret de famille, le truc dont on se parlait entre nous »
La drogue, un sujet critique et sensible. Comme le confie Eve Ewing, rédactrice en chef de Ça se discute, nombreux ont été les collaborateurs de l’animateur a assisté à sa descente aux enfers avec la cocaïne, sans toutefois oser lui en parler directement. Une autre collègue confie également que Jean-Luc Delarue aurait été comme soulagé lors de la descente de la police à son domicile, dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants. Comme délesté soudainement d’un terrible secret.
« T’as même pas les couilles d’avoir un cancer »
Une façon très particulière d’annoncer une bien triste nouvelle. C’est pourtant par ce mariage d’humour et de cynisme que Jean-Luc Delarue a confié sa maladie à Alain Wais, proche et ex-collègue chez Reservoir Prod. Un témoignage glaçant qui met au jour la complexité de l’animateur. Un passionné, un excessif, qui avait pour devise « soyez spectaculaire », pour le meilleur, comme pour le pire.