«The Island»: Pourquoi l’émission de M6 ne va pas plaire à tout le monde
AVENTURES•Ce mardi à 20h55, M6 dégaine l’émission d’aventures « The Island », un nouveau programme où les candidats doivent survivre sur une île déserte…Joel Metreau
«Une seule règle : survivre », c’est le slogan du programme lancé ce mardi en prime time par M6. Mais pas de panique, tous les candidats de The Island sont rentrés sains et sauf. L’enregistrement s’est achevé fin février, peu avant le tragique accident d’hélicoptère de Dropped. The Island, c’est un format déjà diffusé en Grande-Bretagne sur Channel 4 et qui commence le 25 mai sur NBC aux Etats-Unis. C’est aussi un pari pour M6, car l’émission pourrait ne pas plaire à tous.
Personne ne gagne
On est loin de Koh Lanta ou de Pékin Express. Il ne s’agit pas d’un jeu. Pour M6, The Island relève même de la « série documentaire ». Soit treize personnes « ordinaires » débarquées sur une île du Pacifique, au large du Panama, et qui doivent se débrouiller pour s’hydrater et se nourrir au quotidien pendant un mois. « Son originalité, c’est qu’il n’y a pas de règles, pas de mécanique de jeu, pas d’élimination », pointe Anne-Sophie Larry, directrice des productions externes de flux sur M6. Pas de gain, pas de stratégie non plus. Le suspense ne risque-t-il pas de se tarir ?
Il n’y a que des hommes
Sur les treize candidats, pas de femmes. « Ça crée une différence avec les émissions d’aventures actuelles », explique Jérémie Fazel, producteur chez Shine France. Tiens, Koh Lanta au hasard. « Une personnalité qui s’ajoute à un groupe, ça change déjà les interactions, poursuit le producteur. Et une personne du sexe opposé aussi. Mais ce n’est pas en mal, hein... » La déclinaison de The Island à l’étranger a aussi préféré des groupes unisexes. Cela dit, mixité ou pas, « ils vont devoir se supporter les uns les autres pendant un mois », explique Jérémy Fazel, producteur chez Shine France. Ce qui laisse présager des engueulades dans ce Big Brother à ciel ouvert.
On ne badine pas avec la sécurité
Les vautours qui espèrent voir du sang en seront pour leurs frais. Toutes les mesures de sécurité ont été prises : « Il y avait une liaison radio satellite d’urgence et à moins de quinze minutes de là, une équipe en bateau prête à intervenir 24h sur 24 et un hélicoptère prêt à partir de la ville et à rapatrier quelqu’un en une demi-heure », rapporte le producteur. Par ailleurs, il y avait un médecin dans l’équipe. Lors des sélections et des tests de santé, ont été recalés les cardiaques et les allergiques, notamment à la noix de coco… Les candidats, eux, ont toutefois perdu une dizaine de kilos. The Island vaut tous les régimes minceur.
Un explorateur hors champ
« J’ai rencontré Indiana Jones en la personne de Mike Horn», pointe Jérémy Fazel. Mike Horn, c’est l’atout expert en survie de The Island. Celui qui a dispensé quelques conseils aux candidats avant de partir, comme faire des nœuds ou des pièges. Seulement, on ne va pas le voir faire des cascades. Dommage, parce que le quotidien des candidats va se résumer à chercher à boire et à manger. Pas forcément le plus télégénique ni le plus palpitant. Et tous les candidats sont aussi allés à la recherche des rejets de la mer. « Les déchets des uns sont les trésors des autres », note le producteur.
Pas de réalisateur unique
« Ils se sont filmés entre eux », explique Jérémy Fazel, producteur chez Shine France. Quatre professionnels de l’image ont été recrutés pour les candidats. Du coup, chaque jour, ils déposaient leurs images à 200 mètres de leur camp en échange de batteries. Mais sans contact assure-t-on à la production.