TELEVISIONVIDEO. Julien Courbet reprend le «Maillon Faible»: «Je ne veux pas copier Laurence Boccolini»

VIDEO. Julien Courbet reprend le «Maillon Faible»: «Je ne veux pas copier Laurence Boccolini»

TELEVISIONJulien Courbet arrive en force sur D8 avec plusieurs émissions...
Alice Coffin

Propos recueillis par Alice Coffin

S’il n’était pas déjà occupé à une reconversion dans le one-man-show, Julien Courbet pourrait songer à devenir expert médias. Sa connaissance des tendances et évolutions des programmes et chaînes de télévision impressionne. Il en dit quelques mots au sujet de la nouvelle version du «Maillon Faible» qu’il présente dès ce lundi chaque jour à 17h50 sur D8. Et sur les autres projets qu’il a pour la chaîne.

Julien Courbet, le maillon fort - Bande-annonce

Le «Maillon Faible» était un jeu culte et très associé à Laurence Boccolini. Comment prendre le le relais?

L’avantage de ces gros formats internationaux c’est que la mécanique est tellement forte que l’animateur n’arrive qu’au deuxième plan. Il y a une telle dramaturgie que vous êtes sur des rails et qu’il est difficile d’en sortir. Même si, oui, il y a un petit espace de liberté dans lequel l’animateur peut apporter sa valeur ajoutée.

Quelle sera la vôtre?

Je ne veux pas copier Laurence. Si c’était pour faire du Laurence Boccolini, il fallait aller chercher Laurence Boccolini. On garde l’esprit «Maillon Faible» des moqueries mais en essayant de le rendre moins cynique. La version de Laurence était calquée sur celle anglais d’Ann Robinson. Mais l’air du temps n’est plus au cynisme mais au côté friendly de la télé.

>> Retrouvez un extrait du Maillon faible version Boccolini



C’est- à-dire?


A l’époque l’idée était de faire sortir les candidats tête basse. Ce n’est plus possible dans une société en crise. Là les gens se font toujours virer mais il y a du sourire. On entend même des fous rires de temps en temps. Et puis on a enlevé tous les prompteurs. C’était une émission très écrite à l’anglo-saxonne ; là j’ai plus de marge dans mes répliques. En gros, on a essayé de rendre l’émission plus divertissante ce qui correspond aussi à l’ADN de D8.

Justement, après être passé par TF1, France 2 ou TMC, vous allez présenter de nombreuses émissions sur D8. Quelle sont les particularités de cette antenne?

D8 est sur la TNT. Donc doit se démarquer avec une vraie identité. C’est une chaîne du divertissement, où il y a toujours ce petit second degré. C’est valable pour l’émission de Cyril Hanouna comme pour d’autres. Il faut respecter les codes d’une chaîne pour que cela marche. Par exemple si on pense NRJ 12, on pense ange de la télé réalité, ils sont beaux, ils sont jeunes, ils font du jet ski, ce sont ces produits là qui marchent sur cette chaîne. TMC a essayé de faire différentes choses mais finalement ce sont les séries que l’on associe à la chaîne. Il faut conserver sa base pour que cela fonctionne.

Vous parliez d'Hanouna, pourquoi avoir accepté de le remplacer le vendredi dans «Touche pas à mon poste»?

C’est lié au virage à 180 degrés que j’ai fait par rapport au théâtre. J’ai un spectacle, et au bout de deux ans où on faisait des salles de 50 places il y avait deux solutions. Soit je continuais à bricoler. Soit je me lançais vraiment dans une carrière du one man show. Pour cela, mon producteur m’a dit que je ne pouvais pas continuer à présenter «Sans aucun doute». Qu’il allait falloir montrer autre chose. Et chez Hanouna c’est possible. C’est de l’impro aussi. Idem pour «A prendre ou à laisser», un espace dans lequel je pourrais dire ce que je veux.

Faire de la scène a changé votre manière d’être en plateau?

Complètement. Avant je me mettais des obligations à moi-même, des espaces de politiquement correct, de gendre idéal, la scène m’a fait sauter tous ces verrous. Je suis dans une séquence de ma vie où j’ai plus d’années derrière que devant, du coup je me suis libéré de savoir ce que pouvait pensait la presse, mon directeur, de mes activités.

Les activités de Julien Courbet à la rentrée

Julien Courbet continue d'animer la tranche 9h30/11H de RTL. Il est par ailleurs chroniqueur dans « Touche pas à mon poste » qu'il anime également le vendredi sur D8. Outre «Le Maillon Faible», il présente aussi sur D8 «A prendre ou à laisser», le jeu précédemment animé par Arthur sur TF1. A partir du 23 septembre tous les mardis au Théâtre Trévise pour «Julien Courbet fait son comic out».