Victor Lanoux: «Je ne suis plus en phase avec le personnage de "Louis la Brocante"»
INTERVIEW•France 3 diffuse ce mardi à 20h45 le dernier épisode de la série, qui était à l’antenne depuis 16 ans. «20 Minutes» s’est entretenu avec son comédien vedette…Anaëlle Grondin
Après «Navarro» ou encore «Julie Lescaut», c’est au tour de «Louis la Brocante» de tirer sa révérence. Ce mardi soir, à 20h45, «Louis et les bruits de couloir», le 44e et ultime épisode des aventures de Louis Roman sera diffusé sur France 3. Son célèbre interprète, Victor Lanoux, a répondu aux questions de 20 Minutes avant le final.
Allez-vous regarder l’épisode final à la télé ce soir?
Oui c’est possible, comme ça m’arrive quelques fois de regarder la série. Mais ce ne sera pas spécialement parce que c’est le dernier épisode.
Vous pensez avoir un pincement au cœur?
Non pas du tout. Il y a trop longtemps que j’ai décidé d’arrêter ce personnage, de le mettre à la retraite, pour que je sois ému.
Pourquoi avoir décidé d’arrêter «Louis la Brocante»?
Je ne suis plus en phase avec le personnage. Il a été écrit en 1996 pour moi. Aujourd’hui je ne suis plus le même, il n’y a aucune raison de continuer ce personnage.
Mais on peut se dire que Louis Roman évolue lui aussi?
Non, on n’a pas écrit le personnage comme ça. Louis est un héros. En principe il ne vieillit pas.
Vous avez mis du temps à prendre cette décision?
C’est une décision très réfléchie et depuis très longtemps. J’en ai parlé aux auteurs et producteurs depuis un moment.
Ils ont tenté de vous dissuader d’arrêter?
Oui, ils ont essayé de m’empêcher pendant plusieurs années. Sinon j’aurais déjà mis Louis à la retraite depuis longtemps.
Quels sont vos souvenirs les plus forts?
Les grands moments, ça a été les moments où on a tourné avec Sim. Il jouait un personnage délirant et délicieux.
Que va devenir le célèbre «TUB» Citroën de Louis?
Aucune idée. Je crois qu’elle a dû être revendue à un collectionneur.
Comment expliquez-vous le succès de la série? On vous a entendu dire sur Europe 1 que vous ne croyiez pas du tout à Louis la Brocante au départ…
Je pense que le public a aimé le côté exotique, ça sortait des sentiers battus. Ca se passait dans une campagne verdoyante avec des gens sympathiques. Ce personnage, sorte de héros moderne, était séduisante.
Avez-vous beaucoup appris sur la brocante pendant toutes ces années?
Je me suis beaucoup cultivé. Sur tout ce qui est mobilier, par exemple, et les époques. Aujourd’hui j’arrive à faire les différences entre un Louis XV et Louis XVI.
Que vos fans se rassurent, vous n’arrêtez pas la fiction pour autant…
Je ne suis pas mort, c’est Louis la Brocante s’en va. J’aime bien l’idée de tourner une fiction de temps en temps, j’en ai tourné une en octobre qui va passer incessamment, Dommages collatéraux, réalisée par Michel Favard. Et le public peut aussi me retrouver dans Les Enquêtes du commissaire Laviolette.