Le corps sans vie de Danny Latimer, 11 ans, est retrouvé un matin au pied d’une falaise. Deux inspecteurs (David Tennant et Olivia Colman) enquêtent sur la délicate affaire face à une famille bouleversée, une presse sans scrupules et une petite communauté dont les secrets vont remonter à la surface.

35% «Twin Peaks». Une petite bourgade en apparence tranquille remuée par le meurtre d’un enfant, et vue à travers les yeux d’un enquêteur qui lui est extérieur… «Qui a tué Danny Latimer» remplace «Qui a tué Laura Palmer». On pense tout de suite à la série culte de David Lynch, citée comme référence par le créateur lui-même. Oui, mais... C’en est aussi «un négatif total», comme le souligne Dominique Montay, rédacteur en chef séries du Daily Mars. Parce que le fantastique est absent, et pour la singularité du personnage de David Tennant, taciturne et torturé, «toujours en sursis, désagréable avec tous, sans aucun rapport au plaisir», à l’inverse du très positif Agent Cooper.

30% «The Killing». La presse anglaise a unanimement cité la série danoise, au printemps dernier. Un parallèle évident pour «la noirceur et la gestion du deuil», souligne Dominique Montay. «"The Killing" n’a pas influencé mon écriture», corrige le créateur Chris Chibnall auprès du Telegraph, «mais elle aidé à ce que ce type de séries, à combustion lente, puisse exister».

20% «The Bridge». Pour l'efficacité de son duo d'enquêteurs, comme dans «Bron/Broen» ou ses adaptations US «The Bridge» et française «Tunnel». David Tennant, Dr Who de 2005 à 2010, est parfait en inspecteur solitaire, énigmatique et borderline, Olivia Colman (La dame de fer) convaincante en flic locale empathique et émotive. Son fils était le meilleur ami de la victime.

10% «Top of the Lake». Pour la réussite esthétique, la force lourde et imposante du décor, la station balnéaire anglaise se substituant aux lacs et montagnes de la série de Jane Campion, qui, elle aussi, déployait une enquête policière sur huit épisodes après la disparition d'une enfant. Les ralentis, les lumières dorées frappent dès les premières scènes.

5% «Six Feet Under». Parce que «Broadchurch» prend le temps de montrer la puissance dévastratrice du deuil, source d'émotions comparables à celle de la magnifique série d’Alan Ball. Accrochez-vous pour le premier épisode.