Pourquoi on va plonger dans «Top of the Lake» de Jane Campion sur Arte
•TELEVISION – Arte programme la toute première série de la cinéaste Palme d’or avec la «Leçon de Piano»Anne Kerloc`h
Un coin paumé de Nouvelle-Zélande avec un lac qui fait glagla… et on succombe. Ce jeudi, Arte programme «Top of the Lake», la mini-série signée de la cinéaste Jane Campion, qui fut Palme d’Or à Cannes en 1993 avec la Leçon de Piano. En six épisodes, on suit une jeune policière enquêtant sur la disparition d’une gamine enceinte. Trois raisons de plonger en trois noms féminins.
Parce que Jane Campion
Une raison qui suffirait à elle seule. L’univers subtilement hypnotique de la cinéaste se retrouve dans cette fiction aussi sombre et mystérieuse que les eaux du lac qui occupe le cœur de l'histoire. «Le fait qu’elle soit signée d’elle nous a poussé tout de suite à préacheter la série» précise Judith Louis, directrice des fictions pour Arte. Comme dans La Leçon de piano, les paysages semblent animés d’une vie propre (gare au fameux lac). Dans une interview à la chaîne, Jane Campion confiait que la série était «une ode à la nature sauvage».
Parce qu’Elisabeth Moss
Il y a une vie et des rôles après la «Peggy» de «Mad Men». L’actrice interprète Robin, jeune inspectrice spécialisée dans les crimes sur mineurs, qui revient après des années d’absence dans ce coin sympathique des Alpes du Sud néo-zélandaise où les hommes, les flingues et l’alcool semblent une trinité qui fait loi. «Le scénario est assez extraordinaire, s’enthousiasme Judith Louis, il y a une vraie force des personnages». Et notamment du personnage principal.
Parce qu’Holly Hunter
Mais qui est donc cette étrange créature aux cheveux ficelle sale? Gourou d’une communauté de femmes marquées par la vie, l’héroïne de la Leçon de Piano est G.J, la tête pensante et surprenante du refuge «Paradise», en bordure du lac. L’actrice n’a peur ni de s’enlaidir ni de composer un personnage aussi attirant que grotesque. Au Mipcom (Marché international des programmes, en 2012, Jane Campion précisait avoir eu la liberté de s'attarder sur «des personnages qui n'intéressent pas normalement et sont pourtant fascinants: les femmes de plus de 40 ans ménopausées».