France Télévisions traverse une période compliquée. France 2 en particulier, qui vient d’accueillir son quatrième directeur des programmes en trois ans. «Les changements sont intervenus notamment parce qu’un des directeurs qui a été nommé a eu un problème personnel et est tombé malade, voilà ça peut arriver, a expliqué le patron de France Télévisions Rémy Pflimlin sur RTL ce mercredi matin. Là on fait ce changement parce qu’évidemment il y a une difficulté sur l’audience l’après-midi».

Pourquoi avoir choisi Thierry Thuillier, le patron de l’information de France Télévisions, pour repenser l’access prime time? Rémy Pflimlin a justifié ce choix: «Nous devons aujourd'hui avoir un autre regard et j'ai souhaité que ce regard soit celui de Thierry Thuillier qui est un homme d'antenne, qui est un homme qui a mis à l'antenne des magazines d'informations qui fonctionnent très bien, Un œil sur la planète, Des paroles et des actes, etc., et qui est un homme qui connaît France 2.»

«Jusqu’ici tout va bien» sur la sellette

Mais va-t-il ou non stopper «Jusqu’ici tout va bien», l’émission de Sophia Aram qui fait un flop depuis son lancement à la rentrée? «Je lui ai laissé carte blanche», a répondu Rémy Pflimlin à RTL, qui ne sait pas s’il serait plus judicieux de transformer le programme ou de l’arrêter.

«J'ai lancé il y a 10 ans une émission qui s'appelle "Plus Belle la Vie" sur France 3, qui est aujourd'hui un des grands succès de la télévision française. Heureusement, à l'époque, il n'y avait pas de tweets (…) On me disait les six premiers mois "quel échec retentissant", on nous insultait partout. C’est devenu le plus grand succès», positive le patron de France Télévisions, avant d’ajouter: «Je ne dis pas que nous arriverons à faire avec l'émission de Sophia Aram ce que nous avons fait avec "Plus Belle La Vie", je dis simplement qu'il faut travailler les sujets, puis après prendre des décisions et les prendre une fois que le constat sera fait.»

Etendre la redevance à tous les écrans

Concernant les difficultés financières rencontrées par France Télévisions, Rémy Pflimlin explique que les «ressources supplémentaires de la redevance ne compensent pas la baisse de la subvention publique». Il évoque 200 millions en moins et «un peu moins de 100 millions de redevance». Le patron du groupe audiovisuel a alors déclaré: «Aujourd'hui, je demande et je l'ai évoqué depuis un moment que la redevance puisse évoluer en étant non plus fondée uniquement sur la possession d'un poste de télévision, mais sur la possession de tous les écrans.»