Stéphane Bern: «Les gens ont envie de retrouver leurs racines»

Stéphane Bern: «Les gens ont envie de retrouver leurs racines»

INTERVIEW – Après la maison et le village, l’animateur présente «Le jardin préféré des Français» ce mardi soir sur France 2…
Anaëlle Grondin

Anaëlle Grondin

Ce mardi soir, Stéphane Bern espère bien vous enchanter avec un nouveau périple à travers l’Hexagone. L’animateur de France 2 parcourt vingt-deux des plus beaux jardins du pays et dévoilera en images celui que les Français ont préféré. 20 Minutes s’est entretenu avec le journaliste passionné par le patrimoine et l’histoire.

A quoi doivent s’attendre les téléspectateurs?

«Le jardin préféré des Français» fonctionne sur le même principe que le village et la maison préférée des Français. On va découvrir des jardins dans 22 régions. J’ai tourné moi-même dans trois autres jardins. Vous verrez, il y en a une très grande variété: des jardins romantiques, japonais, à l’anglaise. Il y a eu plusieurs dizaines de milliers de votes de la part du public. Tous méritent de gagner. J’ai rencontré des passionnés.

Etes-vous vous-même adepte de jardinage?

J’ai la chance d’avoir des jardins partout où je vis. A défaut d’être un bon jardinier, par manque de temps, je sais apprécier ce contact avec la nature. On dit toujours qu’il faut cultiver son jardin, c’est un retour à ses racines.

Le «Village préféré des Français» a très bien marché cette année avec 5,1 millions de téléspectateurs. Comment expliquez-vous ce succès ?

Mon sentiment c’est que dans la période troublée où nous vivons, les gens ont sont confrontés à des événements qui les dépassent et ont envie de retrouver leurs racines, leur terroir, un ancrage dans la terre. C’est quelque chose qui nous rassure par rapport à ce monde qui va trop vite et qui nous échappe.

Vous parvenez également à fédérer petits et grands avec «Secrets d’histoire». Quel est votre secret à vous pour amener les téléspectateurs à se passionner pour Richelieu ou Charles Quint?

L’Education nationale m’aide beaucoup en ce moment, en sabrant les cours d’histoire! Je ne suis pas un historien, je suis un raconteur d’histoires. De ce point de vue là, j’essaye de faire une émission la moins académique et la plus ouverte au grand public. Je n’ai aucune envie d’être là en prof d’histoire. Il y a plein de clés d’entrée pour entrer dans l’histoire: la mode, la gastronomie, la médecine. C’est ludique, didactique, ce n’est pas prétentieux, et en même temps sur le fond c’est très pointu.

A côté de ces émissions télé, vous animez «A la bonne heure» sur RTL, vous écrivez des livres, des BD pour enfants, des chroniques, vous donnez des conférences sur des bateaux pour des croisières à thème… Comment faites-vous pour vous y retrouver?

La matière première reste la même au fond. Et puis c’est difficile de refuser quand on vous propose des choses excitantes, c’est comme une récréation. Je suis très organisé. Je me dégagerais du temps pour quoi faire? Les magasins? Je n’aime pas les choses futiles. Ma passion c’est d’écrire sur l’histoire. Je déteste faire la fête, sortir dans les dîners, je suis plutôt un garçon sérieux. Ca me permet de travailler le soir. Je lis jusqu’à 1h du matin dans mon lit.

Vous ne comptez pas changer de rythme, alors?

J’aime ce rythme effréné. Je n’ai pas l’impression de travailler. Mais rassurez-vous, je prends le temps de faire du sport et me reposer.

Et de prendre des vacances cet été?

Bien sûr. Des vacances studieuses. J’ai écrit Secrets d’histoire, tome 4, qui sort très prochainement.