TELEVISIONDick Wolf présente «Chicago Fire», sa nouvelle série «proche du "soap opera"»

Dick Wolf présente «Chicago Fire», sa nouvelle série «proche du "soap opera"»

TELEVISION«Chicago Fire», la nouvelle série du père de la franchise «Law and Order», sera diffusée en France à la rentrée, a-t-il annoncé dans le cadre du 53e Festival de télévision de Monte Carlo…
Annabelle Laurent

Annabelle Laurent

La franchise «Law and Order» («New York Police Judiciaire», «New York Unité Spéciale», «New York Section Criminelle», entre autres), c’est lui. A 66 ans, le père de la plus longue série criminelle jamais produite à la télé américaine rebondit avec «Chicago Fire», une série centrée sur la vie d'une caserne de pompiers de Chicago.

NBC, à laquelle il reste fidèle, a déjà commandé la saison 2. Les téléspectateurs français pourraient, eux, découvrir la saison 1 à la rentrée, à en croire le producteur, qui ne dévoile pas la chaîne. Rencontre au Festival de télévision de Monte-Carlo, dont il est un grand habitué.

Pourquoi Chicago?
A bien des égards, Chicago représente la quintessence de l’Amérique. C’est le cœur du pays. Les valeurs du Midwest sont en quelque sorte ce que l’Amérique a de meilleur. Et puis, j’ai tourné à New York pendant les trente dernières années, on en connaissait presque chaque appartement, dans les cinq «boroughs». C’était bien d’avoir une nouvelle perspective sur le pays.

Comment décririez-vous la série?
C’est une série avec plusieurs héros («ensemble show», ndlr), des pompiers et des secouristes. C’est feuilletonnant, et – cela n’a rien de négatif pour moi – c’est certainement davantage proche du «soap opera» que «Law and order». Les relations entre les personnages en dehors de la caserne de pompiers sont explorées. Ce n’est pas du tout un autre «Law and Order», qui était composé d’épisodes isolés, ce qui est d’ailleurs plus facile à répéter sur les grilles de programme pour les chaînes. C’est bien pour ça qu’en arrivant dimanche soir à Monaco, j’ai allumé la télé et je suis tombé sur «Law and order» en français!

Entre lancer une série aujourd’hui, et dans les années 1990, qu’est ce qui a changé?
C’est exactement la même chose. C’est le business qui est totalement différent. Et l’audience est beaucoup plus petite, pour n’importe quel programme! Quand je faisais «Miami Vice», Brandon Tartikoff (qui était à l’époque le chef des divertissements de la chaîne NBC, ndlr) me disait que si la part d’audience n’était pas d’au moins 20% à la fin de l’année, la série serait annulée. Aujourd’hui, le seul moyen d’obtenir une telle audience, c’est la National Football League.

Vous avez en projet une minisérie centrée sur Gengis Khan, le fondateur de l’Empire mongol. Qu’est ce qu’il vous inspire?
C’est l’une des personnes les plus fascinantes qui aient jamais existé! Tout le monde pense qu’il a simplement tué des gens. Il a fait beaucoup plus que ça. Il a inventé le papier-monnaie, instauré un système postal, introduit l’écriture dans l’empire… Et c’est une belle histoire d’amour!