Au festival de Cannes, Arte présentait… une série. Oui mais pas n’importe quelle série. Diffusée en France en septembre, «Top of the Lake», un 7 X 52 minutes avec Elisabeth Moss (la Peggy de «Mad Men») dans le rôle d’une policière enquêtant sur la disparition d’une ado enceinte, dans un coin envoûtant, brutal et paumé de Nouvelle-Zélande est signée Jane Campion, palme d’or en 1993 avec La Leçon de Piano.

Plongée en eaux glacées

Dans «Top of the lake», elle retrouve d’ailleurs l’actrice Holly Hunter, qui interprète GJ, leader mystique d’une communauté de femmes. Ambiance polar, âmes aussi glacées que les paysages et le lac aux eaux profondes dont il est question «Top of the lake» en impose. Isabelle Huige, chargée de programmes à l’unité fiction d’Arte France, se réjouit «C’est grâce à une distributrice de la BBC avec qui nous travaillons qui nous a alertés que nous avons pu pré-acheter la série. «On retrouve l’univers de Jane Campion, sa façon de filmer les paysages qui deviennent des personnages à part entière»

La chaîne compte sur d’autres projets de coproduction internationale. Elle espère pouvoir ainsi monter une série de politique-fiction de 10 X 60 minutes avec un producteur norvégien dont le showrunner serait l’écrivain de polars à succès Jo Nesbo «Et nous regardons aussi du côté de l’Europe du Sud, précise Isabelle Huige, notamment de l’Espagne qui compte beaucoup de producteurs et réalisateurs talentueux. Certains cinéastes européens montrent un vrai intérêt pour la série télévisée». Le temps de voir plus grand pour nos écrans.