Oubliez les vampires maquillés de Twilight. Aux côtés de Game of Thrones, les rois actuels de la geek culture sont les zombies de The Walking Dead, dont la troisième saison débarque sur OCS à 20h40 dimanche.

Le week-end dernier aux Etats-Unis, la série de AMC a battu des records d'audience chez la cible-clé des 18-49 ans, dépassant des poids lourds grand-public comme NCIS ou The Big Bang Theory. Qu'une série de zombies adaptée d'un comics en noir et blanc soit diffusée en prime time avait surpris beaucoup d'observateurs, en 2010. HBO et NBC avaient même passé leur tour, estimant que le show, riche en décapitations et autres éviscérations, était trop violent. Trois ans plus tard, The Walking Dead met même à l'amende Modern Family.

«Obsession apocalyptique»

La force de la série, du comics de Robert Kirkman ou du jeu vidéo de TellTale, qui sera enfin disponible en VF le 10 mai, «c'est qu'il s'agit avant tout d'une histoire de survie humaine», analyse pour 20 Minutes Jonathan London, fondateur du site Geekscape. Selon le co-réalisateur du documentaire Doc of the Dead, «la métaphore du zombie résonne particulièrement avec notre obsession apocalyptique», à une époque où nous suivons des cataclysmes en direct sur Internet, de Katrina à la pandémie de grippe H1N1. Harry Knowles, roi des geeks et rédacteur en chef du site Ain't It Cool News, acquiesce. «C'est presque biblique. Il ne faut pas oublier qu'une partie de l'Amérique prend les textes au pied de la lettre.»

Des zombies à la pelle

De George Romero à Resident Evil, le zombie a toujours compté une base de fans irréductibles. Mais The Walking Dead a fait explosé le phénomène. Sur les campus, des bandes d'étudiants, qui abandonnent pourtant le canapé pour la VOD de Netflix, se réunissent religieusement le dimanche soir pour regarder The Walking Dead en direct. Des mères de famille savent qui sont Rick (le héros) et le gouverneur (le grand méchant de la saison 3).

Aujourd'hui, les zombies sont partout. A la télé (In the Flesh, sur la BBC), au cinéma (Warm Bodies, World War Z) ou sur console (The Walking Dead, ZombiU, Dead Island). On les croise dans les rues, avec des «zombies walks» qui ont même envahi la France.

L'effet de mode va-t-il durer? Malgré de gros problèmes de rythme et une écriture parfois frustrante, l'audience de The Walking Dead a progressé à chaque saison et Jonathan London «ne voit pas le phénomène ralentir avant un bon moment». Harry Knowles va même plus loin: il espère que la série «ne s'arrêtera jamais».

Regardez-vous la série? Etes-vous fans de zombies? Qu'est-ce qui vous plaît dans le genre? Dites-le-nous dans les commentaires ci-dessous.