Tournée de bars anti-travail au noir
•Certains tenanciers de bars pourraient bientôt trinquer pour travail au black. L'Urssaf et la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) se sont payé une tourn&e...Certains tenanciers de bars pourraient bientôt trinquer pour travail au black. L'Urssaf et la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) se sont payé une tournée inopinée, le 10 juin, dans 35 établissements de nuit, à la Krutenau. Résultat : « Nous avons déjà transmis au procureur cinq procès-verbaux pour travail dissimulé et cinq autres sont en cours de rédaction, a indiqué, hier, Caroline Decleir, l'inspectrice du travail en charge de l'opération. Dans cinq cas, il s'agissait de serveurs non déclarés à l'Urssaf, dans trois de vigiles et dans deux de Djs. » Pris la main dans le sac, la majorité des patrons auraient expliqué « n'avoir pas eu le temps de faire les déclarations ».
Risque de prison pour le patron
« Le salarié ne risque rien, précise Caroline Decleir. En revanche, l'employeur encourt une peine de trois ans de prison assortie d'une amende de 45 000 € au titre de personne physique et de 225 000 € au titre de personne morale. » Du côté du Groupement des hôteliers et restaurateurs du Bas-Rhin, rien à redire. « Tant que les opérations ne perturbent pas le bon fonctionnement des établissements, nous sommes pour, pointe Bruno Jahn, le directeur de l'association. Le travail clandestin est une concurrence déloyale pour ceux qui déclarent et paient toutes les charges. » La Direccte envisage déjà de nouveaux contrôles, indique Caroline Decleir, notamment dans des lieux se livrant à « des activités de spectacle ».P. W.