VIDEO. Grand Est: Les questions posées par la démission du président de la région Philippe Richert
POLITIQUE•Le départ du président Les Républicains du conseil régional du Grand Est doit être confirmé ce samedi…Alexia Ighirri
L'essentiel
- Philippe Richert doit annoncer sa démission de la présidence de la région Grand Est samedi après-midi.
- Que change, pour la région, son départ ? 20 Minutes fait le point.
Je suis venu te dire que je m’en vais… Samedi, le président de la région Grand Est Philippe Richert (Les Républicains) doit annoncer sa démission, sauf improbable retournement de situation (et dans ce cas il aurait réussi à berner tout le monde).
Confirmant ainsi la rumeur, qui se faisait de plus en plus insistante ces dernières semaines et derniers jours, d’un départ motivé par sa santé, par un dialogue devenu compliqué pour les régions avec le gouvernement mais aussi par la fronde et attaques alsaciennes de celles et ceux qui n’ont pas digéré la réforme territoriale.
Mais s’il est acté, le départ de l’Alsacien à la tête du conseil régional soulève quelques questions.
aY aura-t-il une nouvelle élection ? Oui et non. En fait, les électeurs du Grand Est ne seront pas appelés à se rendre dans leur bureau de vote. Ce sont aux conseillers régionaux du Grand Est de l’élire, entre eux. L’élection pourrait avoir lieu lors de la séance plénière du 20 octobre à la maison de la Région de Metz. Ou avant, s’ils sont pressés.Par qui sera-t-il remplacé ? Le conseil régional est composé de 169 élus dont 104 de la Majorité alsacienne (LR-UDI). Il est donc (plus que) fort probable que le prochain président appartienne à ce groupe politique. Les noms des vice-présidents Jean-Rottner, maire de Mulhouse et président du groupe majoritaire, ou encore Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes, circulent pour succéder à Philippe Richert. Et pourquoi pas une présidente ? Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy, serait la mieux placée. En attendant, comme les textes le veulent en cas de démission, Jean-Luc Bohl, premier vice-président du Grand Est assurera l’intérim.
En termes de politique, est-ce que ça changera quelque chose ? Des conseillers régionaux de la majorité plaident pour une continuité politique à la tête de la collectivité. Quant aux opposants à la grande région issue de la réforme territoriale, vent debout contre Philippe Richert, ils devront encore s’y faire un peu : la place de l’Alsace dans le Grand Est ne changera pas immédiatement après son départ. Le Président de la République et le Premier ministre lui ont d’ailleurs indiqué qu’il n’était pas question de revenir sur la réforme territoriale. Reste que des parlementaires alsaciens se retrouvent à Paris le 3 octobre pour débattre de l’avenir institutionnel de l’Alsace. Une réunion programmée avant la démission de Philippe Richert.