Football: Les grands chantiers du Racing club de Strasbourg, désormais de retour en Ligue 1
SPORT•Le titre de champion de Ligue 2 à peine célébré, le Racing prépare déjà son retour en Ligue 1 et plus globalement l’avenir du club alsacien…Alexia Ighirri et Bruno Poussard
L'essentiel
- Vendredi, le Racing club de Strasbourg a été sacré champion de Ligue 2 et a décroché par conséquent la montée en Ligue 1.
- Budget, effectif, stade... Les semaines à venir ne seront pas de tout repos pour les dirigeants du Racing.
Non, pardon, on ne voulait pas casser l’ambiance. On aurait bien aimé continuer à faire la fête pour célébrer le titre et le retour du Racing parmi l’élite du football français. Mais on ne peut pas s’empêcher de penser aux jours d’après.
Si la première rencontre en Ligue 1 de la formation alsacienne n’aura lieu qu’en août, les semaines à venir ne s’annoncent pas de tout repos pour les dirigeants du RCSA. Il s’agit désormais de poursuivre la reconstruction du club d’un grand pas, à la hauteur des attentes liées à la ferveur populaire régionale. Plusieurs casseroles sont sur le feu. 20 Minutes fait le point sur les dossiers chauds.
Le budget. Avec moins d’une quinzaine de millions d’euros, Strasbourg n’était pourtant pas au sommet budgétaire de la Ligue 2, cette année, loin des Reims et autres Lens. Basé sur un vif bassin économique alsacien, le RCSA désormais de nouveau étiqueté Ligue 1 devra s’adapter financièrement, notamment pour conserver certains acteurs et renforcer son groupe. Le président Marc Keller l’a annoncé samedi : « Le budget de 28 à 30 millions d’euros est préparé. Et il sera tenu ». Un budget plutôt à hauteur des clubs de fin de tableau en Ligue 1, telles que Bastia (28 millions), Caen (29 millions), Metz et Nancy (30 millions). A noter néanmoins qu’Angers et ses 25 millions d’euros (plus petit budget de la première division) ont obtenu un tranquille maintien.
L’effectif. Les entretiens entre dirigeants, staff et joueurs du Racing commencent cette semaine. Neuf joueurs sont en fin de contrat. Eric Marester, Vincent Gragnic ou encore Landry Bonnefoi quitteront le club. Reste surtout deux énormes points d’interrogation, concernant Baptiste Guillaume (fin de prêt) et Khalid Boutaïb (fin de contrat). Il semblerait compliqué pour le RCSA de retenir son buteur (20 réalisations) : l’international marocain aurait des touches en Turquie et aux Emirats financièrement très intéressantes pour un joueur de 30 ans, professionnel depuis trois ans seulement, selon l’Alsace. Quant au jeune attaquant prêté par le Losc, il a assuré au micro devant la foule de supporters strasbourgeois samedi qu’il « serait ravi de revenir mais c’est avec le président qu’il va falloir voir ça ».
Un gardien sera recruté : le Racing pistait le jeune Paul Nardi (actuellement prêté par l’AS Monaco au Cercle Bruges) en cas de montée. A moins d’opter pour un goal un peu plus expérimenté (coucou Carrasso). Autre chantier : la défense. Avec un Ndour qui sera convalescent à la reprise, un Marester parti, et des Saad et Mangane expérimentés mais un peu âgés (pardon les gars), le visage de la charnière centrale et deux latéraux au mois d’août apparaît quasiment inconnu. L’Alsace envisage un retour du défenseur strasbourgeois de Reims Anthony Weber. On parle aussi d’un intérêt pour Mathieu Deplagne de Montpellier.
Sans oublier, les revalorisations de salaires pour les joueurs encore présents (mais convoités) mais aussi la signature de leur premier contrat pro d’Anthony Caci et de Kévin Zohi.
Les aménagements. A l’image de la fosse au pied de la tribune Ouest, plusieurs questions vont rapidement se poser aussi avant le premier match de Ligue 1 à la Meinau. Lorsque nous demandions à nos lecteurs leurs rêves pour le stade, certains n’hésitaient également pas à parler « d’un écran géant » et « d’une nouvelle sono ». Puisqu’aucun des gros travaux de restructuration ne débutera dès cet été, de petits aménagements de ce type pourraient intervenir alors que les joueurs s’apprêtent quant à eux à partir en vacances. A l’image d’un éventuel écran, ils nécessitent néanmoins une réflexion en amont. Où pourrait-il trouver sa place, sans gêner les supporters présents tout autour du stade, par exemple ?
Le stade. On ne parle ici plus d’aménagement, mais de rénovation. Cette ultime question a été largement balayée dans la semaine précédant l’ultime rencontre de la saison. Une étude de restructuration de la Meinau a donc démarré voilà plusieurs semaines. S’il n’est pas question de bouger le stade, des agrandissements devraient notamment intervenir à plus long terme, jusqu’à atteindre les 30.000 à 33.000 places assises souhaitées par le club. Avec un nombre de places VIP qui passerait de 1.000 à 3.000. Pour cela, de nouveaux sièges pourraient trouver leur place dans les parties basses des tribunes, alors que la tribune Sud, la présidentielle, pourrait même être agrandie en hauteur, quitte à remonter un peu le toit dans cette partie. Les résultats de l’étude doivent tomber en juin.