ECONOMIEMécontents, des commerçants du centre de Strasbourg font des étincelles

Strasbourg: Mécontents, des commerçants du centre-ville font des étincelles

ECONOMIEA l’initiative de commerçants du centre-ville de Strasbourg, un « groupement d’idées non associatif » invite clients, habitants et professionnels à venir proposer leurs idées pour « réveiller la ville »…
Gilles Varela

Gilles Varela

Elles fleurissent sur des vitrines de l’hypercentre et cela n’a rien à voir avec le printemps. Des affiches jaunes pétard, sur lesquelles on peut lire « Hop Strasbourg réveille toi… » s’affichent dans des commerces de la ville. Loin d’être l’annonce d’un événement culturel à venir, c’est surtout une demande, un appel « pour faire bouger les choses ». Car pour Etincelles, c’est le nom donné à cette initiative de commerçants de l’hypercentre, un « groupement d’idées non associatif », l’inquiétude est grande. Pour eux, le « centre-ville est déserté, désorganisé, assoupi. »

Des discussions ouvertes

Après une première réunion en février dernier où des représentants de 28 enseignes sont venus partager leurs points de vue, des pistes de réflexions ont été lancées et des groupes de travail thématiques vont rapidement être mis en place. D’ailleurs, les commerçants invitent professionnels et habitants à intégrer ces groupes en s’inscrivant sur des formulaires mis à disposition dans leurs boutiques. Viendra ensuite le temps d’aller à la rencontre des élus, même s’il semble, pour l’instant, y avoir autant d’avis que de participants… Une initiative à laquelle a répondu par l’affirmative le premier adjoint au maire, Alain Fontanel : « Tous les points de vue sont bienvenus pour faire avancer la ville et les discussions restent ouvertes. » Même si, jusqu’à maintenant, le principal interlocuteur de la collectivité est la plus grosse association de commerçants, à savoir Les vitrines de Strasbourg

Le stationnement et l’identité en tête de gondole

Quoi qu’il en soit, au centre des préoccupations d’Etincelles, le stationnement payant entre midi et deux, responsable d’une baisse significative de clients et donc d’emplois, la politique de la mobilité urbaine, mais aussi la « perte d’identité de la ville », le manque d’événements. A tel point que certains envisagent de mener leur activité en périphérie de la ville, « là où le consommateur peut accéder facilement et où les clients ont pris leurs habitudes, », assure Isabelle Meyer, de la pâtisserie Christian qui regrette « qu’il n’y a pas assez d’événements alsaciens, de folklore, du local. Il faut réformer le marché de Noël ». Et pour cela les idées ne manquent pas : « faire revenir les calèches, les artisans, les chants de Noël, faire des ateliers, et redonner l’envie aux gens de venir. » Autre souhait émis par certains, l’ouverture, pendant le marché de Noël, des chalets après 19h.