SOCIETEPourquoi les femmes gagnent toujours moins que les hommes dans le Grand Est

Grand Est: Pourquoi les femmes gagnent toujours moins d'argent que les hommes

SOCIETEDe l’orientation scolaire aux choix professionnels, focus sur l’inégalité homme-femme dans le Grand Est…
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

Oh quelle surprise, l’inégalité salariale homme-femme est toujours d’actualité. Et le Grand Est n’est pas exemplaire en la matière puisqu’à temps de travail égal, les femmes gagnent largement un quart de moins que les hommes. C’est ce qu’explique une étude régionale de l’Insee, qui avance quelques raisons pour expliquer cet écart de salaire.

La situation dans la région. Plantons le décor : dans toutes les régions de France, à temps de travail égal, les femmes ont des revenus salariaux inférieurs à ceux des hommes.

En 2013 (année de recensement sur laquelle est basée l’étude Insee) néanmoins, le Grand Est était la deuxième région, après Auvergne-Rhône-Alpes, présentant le plus grand écart de salaire : avec un salaire annuel moyen de 18.954 euros, les femmes de 30 à 65 ans gagnaient 28 % de moins que les hommes et leur salaire annuel moyen de 26.380 euros.

Les choix professionnels. Et si tout se jouait avant l’entrée sur le marché du travail ? L’Insee note que malgré de meilleurs résultats que les garçons durant leurs études, les jeunes filles choisissent plus fréquemment des filières sociales ou littéraires plutôt que celles qui débouchent sur des métiers plus sélectifs et plus rémunérateurs. Par exemple, dans le Grand Est en 2013, 2,6 % des filles poursuivaient leurs études après le bac en classes préparatoires aux grandes écoles, contre 4,2 % de jeunes hommes.

Au final, une proportion importante de femmes exerce des professions parmi les moins bien rémunérées. Dans la région, plus de la moitié des femmes travaillent dans des professions rassemblées dans seulement onze familles de métiers, contre 19 pour les hommes.

Une moindre activité et des concessions. L’institut souligne également que les femmes de la région sont moins nombreuses sur le marché de l’emploi : les taux d’activité féminins (86,4 % pour les 25-29 ans, 72,2 % pour les 30-65 ans), parmi les plus faibles de France, accusent plus de huit points d’écart avec ceux des hommes.

Et puis, comme si cela ne suffisait pas, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à accepter un poste ne correspondant pas à (se situant en deçà de) leur niveau de diplôme.