Les cartons sont quasiment tous déballés. Après trois années de travaux, la clinique Rhéna née de l’alliance inédite de trois établissements strasbourgeois va accueillir son premier patient le 27 février. A raison d’une vingtaine de déménagements par jour, le transfert clinique par clinique jusqu’à ce nouveau site situé dans le quartier des Deux-Rives à Strasbourg va durer trois semaines. L’intégralité des services sera ouverte le 14 mars.

Qu’est-ce que c’est ? S’il vous est arrivé de passer à proximité du Jardin des Deux Rives vous avez peut-être aperçu le bâtiment aux nuances dorées surplombant la rue François-Epailly. Il s’agit là de Rhéna, qui regroupe les cliniques strasbourgeoises privées à but non-lucratif confessionnelles Adassa, Diaconat, Sainte-Odile sur un nouveau et même site. Une façon de pérenniser l’activité de ces trois anciens établissements, devenus trop petits, mal placés et qui ne répondaient pas aux « normes de demain », selon l’équipe dirigeante de Rhéna. Toute l’activité des trois cliniques est transférée ; les bâtiments seront eux vendus et reconvertis pour d’autres activités.

Couvrant une superficie de 30.000 m2, Rhéna compte 368 lits et places, 24 salles d’opération et accueillera environ 150.000 patients par an, dont près de 80 % en ambulatoire.

Son offre de soins en médecine, chirurgie, obstétrique, moyens séjours et urgences est structurée autour de pôles de compétences : médecine (angiologie, cardiologie non interventionnelle, endocrinologie, gastro-entérologie, médecine interne, pneumologie), chirurgie (digestif, gynécologie, main, maxillo-faciale et dentaire, ophtalmologie, ORL, orthopédie, plastique, rachis, sénologie, thoracique, urologie, vasculaire, viscéral), obstétrique (maternité), moyens séjours (soins de suite et de réadaptation).

Quand la clinique sera opérante ? Le service des urgences ouvrira le 27 février à 14h, date à laquelle le premier patient sera accueilli. Le service d’accueil des urgences et SOS main est ouvert 7j/7, 24h/24. La mise en service complète des activités, dont la maternité, est programmée au 14 mars.

A noter que l’ouverture de la maison médicale attenante – 6.000 m2 construits par et pour les praticiens qui exercent à la clinique – aura également lieu le 27 février. Les cabinets, représentant 14 spécialités, s’installeront de manière progressive.

Comment y accéder ? C’était l’un des écueils des anciens établissements. Le directoire de Rhéna promet un trajet moyen de 15 minutes en voiture de n’importe quelle zone de Strasbourg jusqu’à la clinique. Comptez peut-être quelques minutes supplémentaires avec le trafic. A votre arrivée, 700 places de stationnement seront disponibles, payantes au même tarif que l’Hôpital civil ou celui de Hautepierre. Le nombre de places sera augmenté à 1.200 à horizon 2019 avec la construction d’un parking silo.

Déjà accessible en bus, la nouvelle clinique va profiter dès la fin avril de l’extension de ligne D du tram vers Kehl, avec une station à environ 200 mètres.

Et après ? Les perspectives d’avenir se jouent, en fait, déjà maintenant. La construction du parking silo fait partie des chantiers à venir. Rhénan a par ailleurs déjà prévu une extension du bâtiment d’environ 10.000 m2 plus spécifiquement orientée vers un institut cardiovasculaire. La maison médicale aura aussi droit à sa petite sœur pour mettre à disposition de nouveaux praticiens environ 4.000 m2 de locaux. Les travaux sont prévus dans le courant de l’année.

Combien ça a coûté ? Le budget s’élève à une centaine de millions d’euros, dont 23 millions de subventions publiques (l’Etat, l’Agence régionale de santé) et 25 millions d’apports des trois anciennes structures. Et de l’emprunt bancaire pour le reste. A cela il faut ajouter 30 millions d’euros pour l’extension, couvert à 100 % par un emprunt.

Le chiffre d’affaires attendu par Rhéna avoisine les 60 millions d’euros.