Vendredi à l’entrée du stade, des bonnets de Père Noël – bleus, évidemment, puisqu’aux couleurs de Strasbourg — sont distribués aux quelque 13.000 spectateurs venus une dernière fois à la Meinau en 2016.

Pour ce Strasbourg-Niort, dernier match de Ligue 2 avant la trêve, le Racing avait fait dans la bande-son, le décor et les illuminations des fêtes de fin d’année. Même si les « oh, oh, oh » entonnés par les supporters du kop n’avaient rien à voir avec ceux que prononce habituellement l’homme en rouge et à la barbe blanche qui a donné le coup d’envoi de la rencontre.

La merveille de Grimm

Sur le terrain justement, les Strasbourgeois sont allés chercher leur cadeau de Noël avant l’heure. Il aura d’ailleurs fallu attendre une bonne heure de jeu (la 70e minute plus précisément) et un magnifique but de Jérémy Grimm – une pleine lucarne des 25 mètres — pour voir la victoire du RCSA se dessiner.

En même temps, qui d’autre que Grimm comme sauveur pour un conte de Noël ?

Cerise sur le gâteau (ou ruban sur le paquet cadeau, restons encore un peu dans l’esprit des fêtes), un doublé de Khalid Boutaïb (77e sur penalty et 89e) viendra offrir leur 4e victoire consécutive aux Strasbourgeois (3-0, score final).

Avec ce nouveau succès, le Racing est deuxième ce vendredi. En fonction des résultats de leurs adversaires, il terminera – au pire — quatrième. Surtout, le club alsacien pourra passer l’hiver sur un matelas confortable de 32 points.

« Est-ce qu'on est maintenu avec 32 points ? »

« Si on nous avait dit qu’on aurait 32 points à la trêve on aurait signé des deux mains. Quatre victoires consécutives c’est une belle performance. L’objectif est de reprendre en janvier de la meilleure des manières. Il faudra reprendre dans le même état d’esprit que celui d’aujourd’hui. C’est-à-dire dans la façon d’aborder le match, le sérieux, la rigueur », estime le coach strasbourgeois Thierry Laurey. Malgré ce bon classement, il ne compte pas modifier son discours : le club veut avant tout jouer un « maintien tranquille » : « Et est-ce qu'on est maintenu avec 32 points ? Non ».

Reprenons : le Père Noël était là, les cadeaux aussi. Pour l’esprit de Noël, en revanche, on repassera : des frictions entre les joueurs des deux équipes et des projectiles (briquet et gobelet) ayant atterri sur la pelouse ont, eux aussi, marqué la rencontre.