Ils s’appellent Ernest Seka, Jérémy Grimm, Dimitri Liénard… Et la Ligue 2 est en train de les découvrir. Il y a peu, 20 Minutes vous avait parlé des guides du Racing dans ce nouveau championnat. Mais à côté, les cadres du onze de Jacky Duguépéroux en National sont eux en train de faire tranquillou leur place cette saison, avant de recevoir Niort ce vendredi (20h).

Une preuve ? Dans le choc des Racing contre Lens samedi, qui a marqué ? Le milieu Jérémy Grimm, l’attaquant Stéphane Bahoken et le défenseur Ernest Seka, sur une passe décisive de Dimitri Liénard, lui. « J’imaginais le niveau plus élevé que ça, confie même le premier cité. C’est vite devenu normal. »

Ils ont eu leur chance, ils l’ont prise

Si Stéphane Bahoken, lui, a déjà connu plus haut lors de son éclosion avec l’OGC Nice, pour la plupart de ces garçons, le premier match en Ligue 2 a été un petit dépucelage. Plus excitant qu’inquiétant, néanmoins. « Avec la télévision par exemple, il y a un peu de changement, ça peut impressionner, mais j’avais surtout hâte », rebondit Jérémy Grimm.

Soumis à une certaine concurrence dans un groupe renforcé de quelques recrues plus expérimentées et venues d’au-dessus, ces gars-là n’ont pas baissé la tête. « J’ai eu ma chance, je ne lâche rien », répond, cash, Yoann Salmier, en train de s’installer avec Ernest Seka en défense centrale, devant le trentenaire Kader Mangane, par exemple.

Une détermination acquise de leur parcours à l’échelon inférieur

La même pour Jérémy Grimm, encore le patron du Racing à la récupération : « Même si l’entraîneur te dit qu’il compte sur toi, rien n’est acquis, il faut toujours mouiller le maillot, continuer à faire tes preuves. » La place des hommes made in National tiendrait ainsi en partie à leur parcours et leur détermination acquise dans le monde semi-pro.

« On a cravaché pour en arriver là, alors on amène cette dalle dans le jeu », avalise Yoann Salmier, 24 piges. Au moment du passage à vide en octobre, les défenseurs se sont ainsi resserrés sur ces valeurs de la saison passée. Le retour dans le premier wagon du Racing vient peut-être de là. Tous y prennent en tout cas plus de plaisir.

« En Ligue 2, c’est plus ouvert, plus tactique »

C’est que le style de jeu de la L2 leur va bien. « Techniquement, les joueurs sont plus adroits, ça peut aller plus vite », pose pourtant Yoann Salmier. Un niveau intéressant pour le milieu Jérémy Grimm : « En National, ils sont tous derrière, c’est physique, ça joue en contre. En Ligue 2, c’est plus ouvert, plus tactique. Les 10 sont par exemple plus malins. »

En savourant « à fond », l’Alsacien a néanmoins dû s’adapter. Si le job est le même, la L2 lui demande un peu plus de courses, de respect des consignes, de précision. « Et de la rigueur et de la concentration à 200 %, parce que ça se joue sur des détails », complète le milieu. En rêvant encore plus haut ? « Si j’ai l’opportunité, je donnerai encore plus ! »