SANTEDes cellules-souches pour vaincre le diabète

Strasbourg : Des cellules-souches pour vaincre le diabète

SANTELa société française de biotechnologies Defymed, basée à Strasbourg, a obtenu d’une société américaine des cellules-souches pour son projet de pancréas bio artificiel…
Illustration. Centre Européen de la recherche sur le diabète. Le 15 11 06
Illustration. Centre Européen de la recherche sur le diabète. Le 15 11 06 - G . VARELA / 20 MINUTES
Gilles Varela

G.V. avec AFP

C’est certainement un nouvel espoir pour les personnes diabétiques. La société de biotechnologies française Defymed, dont le siège est à Strasbourg, a conclu un partenariat avec une société américaine, Semma Therapeutics, pour la fourniture de cellules-souches.

Concrètement, la société qui cherche à soigner le diabète insulinodépendant va pouvoir tester la fiabilité de son pancréas bio artificiel nommé Mailpan, en le «remplissant» avec des cellules capables de sécréter de l’insuline.

Testé sur l’homme dès 2019

Ce test est rendu possible grâce à un partenariat avec la société américaine Semma Therapeutics, qui développe des « cellules sécrétrices d’insuline dérivées de cellules-souches » humaines embryonnaires. Ce dispositif sera testé dans le cadre d’un essai clinique sur l’homme à partir de 2019.

Cet essai aura lieu aux Etats-Unis, car la réglementation sur la recherche sur les cellules-souches y est plus souple qu’en France, a expliqué à l’AFP Séverine Sigrist, docteur en biologie cellulaire et présidente fondatrice Defymed.

Une membrane semi perméable

Le pancréas bio artificiel développé à Strasbourg est une poche en polymère, de la taille d’un CD, destinée à être implantée dans l’abdomen des patients diabétiques, via une courte opération chirurgicale. Dans cette poche seraient placées des cellules sécrétant de l’insuline, afin de rétablir chez les patients concernés une régulation quasi naturelle du taux de sucre dans le sang et de les libérer ainsi de l’obligation de s’injecter quotidiennement de l’insuline.

Le Mailpan est doté d’une membrane semi-perméable qui laisse passer le glucose, les nutriments, l’oxygène et l’insuline, tout en restant imperméable au système immunitaire, de manière à éviter un phénomène de rejet des cellules implantées.

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Source d’espoir et surtout piste de recherche, les caractéristiques de perméabilité permettent à Séverine Sigrist d’avancer que « le dispositif fonctionne », mais que le défi consiste désormais à tester sa fiabilité en le «remplissant» avec des cellules capables de sécréter de l’insuline.