SPORTQui sont les deux coachs adjoints vanneurs à l’accent sudiste au Racing?

Football: Qui sont les deux coachs adjoints vanneurs à l'accent sudiste au Racing club de Strasbourg?

SPORTDébarqués dans les valises de Thierry Laurey à l’intersaison, l’adjoint Fabien Lefèvre et l’entraîneur des gardiens Jean-Yves Hours partagent des valeurs en commun, notamment dans l’état d’esprit à insuffler…
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L’accent chantant ne craint pas la pluie. Un à l’automne suffit à s’en rendre compte. En pleine séance de coups francs mercredi matin avant le déplacement à l’AC Ajaccio (ce vendredi, 20 h), les chambrages fusent, entre deux consignes et conseils. Deux membres du staff n’y sont pas pour rien.

Débarqués à Strasbourg dans les valises , Fabien Lefèvre et Jean-Yves Hours sont respectivement entraîneur adjoint et responsable des gardiens . Ex-équipiers de fin eighties ou début nineties, ils sont tous deux Héraultais. Alors aujourd’hui, on dirait un peu le Sud…

« La bonne humeur des Sudistes »

« Ils ont la bonne humeur des Sudistes, je savais qu’ils allaient apporter sur la technique, le mental, mais aussi dans la vie de groupe, justifie le coach. C’est l’état d’esprit que l’on souhaite dégager. » Un choix presque naturel. Si était déjà son la saison passée, Thierry Laurey n’avait jamais perdu de vue .

Appelé 15 jours avant la reprise, l’ancien entraîneur des gardiens ou de n’a pas tergiversé : « Avec Thierry, on avait émis notre envie de travailler ensemble si on en avait l’opportunité. Avec Fabien aussi. Et puis l’attrait du Racing ne refuse pas, avec toute une région derrière. C’est un challenge excitant. »

De la déconne, mais sans faire les guignols

Tout aussi exigeant, le défi se vit autant que possible dans la déconne. « On se moque déjà de nous-même, c’est dans nos gênes », valide . Rien ne sert de chasser le naturel… « C’est bon enfant, puis ça peut enlever de la pression, embraye l’ex-portier. Le foot reste un jeu, j’ai envie de transmettre cette passion, cette joie de vivre. »

Sans faire les guignols, non plus. « On n’est pas venu pour ça, coupe Thierry Laurey, mais on a toujours fonctionné comme ça. » Ces trois-là se ressemblent. Drôles voire piquants pour détendre l’atmosphère, sérieux quand il faut bosser avec insistance. « Le coach sait aussi crier quand ça ne va pas », illustre .

Un ton de discussion pour se dire facilement les choses

« Il faut que ce soit correct entre Jean-Yves et les gardiens, mais il a toujours le mot pour rire », ajoute-t-il. Leur proximité et leur ton n’altèrent en revanche en rien , même si des choix ne font pas plaisir. « On se connaît suffisamment bien pour se dire les choses, clame Thierry Laurey. On fonctionne de manière unie et solidaire. »

C’est que les trois techniciens sont en fait complices bien au-delà . Coach Laurey est le plus disert : « On fait des soirées sympathiques entre nous. En plus, ils sont seuls ici comme leurs femmes travaillent toujours dans le Sud, alors on a encore plus gardé ce lien, cette unité. » En passant donc de bons moments sur et en dehors du terrain.

Un accent du Sud accentué loin de leur pays et des mouettes ?

En revanche, ce que Thierry Laurey n’a pas, en sa qualité de naissance, c’est le fameux accent. Que Fabien Lefèvre et Jean-Yves Hours, comme tous bons Sudistes, donnent parfois l’impression d’accentuer. Peut-être encore plus loin du pays. « Ça s’entretient, se marre ainsi l’ex-portier. On peut appuyer certaines intonations. »

« Mais sincèrement, on ne s’en rend pas compte, nuance l’ancien milieu. On ne le cultive pas, c’est naturel. Mais je suis fier de mon accent. » Comme de ses origines, qu’il évoque en imitant sourire aux lèvres. Peut-être les entendra-t-il en Corse… En tout cas au Racing, il n’y a donc pas que les joueurs qui mettent l’ambiance.