EDUCATIONDes collégiens créent un boîtier lumineux pour la sécurité des cyclistes

Strasbourg: Des collégiens fabriquent un boîtier lumineux pour la sécurité des cyclistes et des piétons

EDUCATIONDes collégiens d'Illkirch-Graffenstaden ont monté leur mini-entreprise baptisée Mid'light qui, engagée dans la sécurité routière, va créer un produit de signalisation portable...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

Ce mercredi matin, dans la classe de technologie située au fond du collège des Roseaux d’Illkirch-Graffenstaden, ça bouge et argumente dans tous les sens. Isaac fait l’accueil et explique ce qu’il se passe. A 14 ans, le voilà PDG de la , composée de 28 élèves volontaires de deux classes de 3e, réunis sous la houlette de leur professeur de techno Marc Kunkel.

Le collégien dirige – avec ses camarades de classe devenus ses directeurs généraux — les services administratif, technique, financier, marketing et relation-client de l’entreprise, composés exclusivement… de collégiens, vous l’aurez compris.

Ensemble, ils ont décidé de s’engager sur le terrain de la , en mettant au point un boîtier lumineux. Orné de douze leds visibles à une quarantaine de mètres dans la nuit, celui-ci va pouvoir être accroché au bras d’un piéton ou d’un cycliste et assurer un peu plus leur sécurité.

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« La première ligne de leur CV »

Cette mini-entreprise n’est clairement pas une classe comme les autres : il est même possible d’y sortir sa console de jeux. Attention, pas pour se tourner les pouces mais parce que l’un des jeux de ce collégien permet d’aider à la programmation des couleurs du boîtier. Passionné de programmation, c’est Germain qui est chargé de mettre au point les différents cycles de couleurs.

« Certains élèves n’ont même pas l’impression de travailler », assure Marc Kunkel, se réjouissant d’avoir ici la preuve « que les savoirs, même au collège, peuvent être réinvestis dans un projet. C’est la première ligne de leur CV ».

Et ça permet presque de susciter des vocations. Le jeune directeur commercial de Mid’light, Gilles, se verrait bien tenter du coup un bac pro commerce. Et apprécie, en attendant, de voir ce groupe « poursuivre un but, tous ensemble. Tout le monde peut y exploiter ses capacités ».

Les moyens étant toutefois trop limités au collège pour fabriquer un boîtier dans son intégralité, les élèves de 3e peuvent compter sur leur parrain qui met à disposition ses compétences. Ils ont également l’aide de l’association sur les aspects bancaires et juridiques notamment permettant la vente des objets.

Il n’empêche que certains élèves de la mini-entreprise consacrent régulièrement leur heure de permanence ou restent après les cours pour avancer sur le projet.

Label et récompenses

Si ces collégiens sont motivés, c’est finalement tout l’établissement qui les soutient. Son administration est d’ailleurs entrée en contact avec la direction départementale du territoire et la préfecture. Le but ? Obtenir de l’aide en termes de communication mais surtout homologuer la mini-entreprise et obtenir . « Vous avez entendu ? Il faut être investi parce que ce n’est pas en faisant les glandeurs qu’on l’obtient », sourit le PDG Isaac, bien décidé à porter haut les couleurs de son établissement… une nouvelle fois.

Parce que non, le collège des Roseaux d’Illkirch n’en est pas à son coup d’essai. C’est en fait la cinquième année qu’il voit éclore des mini-entreprises entre ses murs. Mieux, il a déjà remporté cinq récompenses, dont le premier prix du championnat régional de mini-entreprises et le premier prix national du meilleur développement marketing. Mini-entreprise mais petite pression aussi.