Les vacances, c’est vraiment fini. Sifflant la rentrée sociale, près d’un millier de personnes ont battu le pavé strasbourgeois. Une manifestation comme partout en France à l’appel des principaux syndicats en lutte contre la loi (CGT, FO, FSU, Solidaires). Un défilé léthargique pourtant, où seuls un ou deux écriteaux se perdaient dans les drapeaux de syndicats. Pas de fumigènes mais une police décontractée. Seul le groupe de musique CGT perché sur le camion du syndicat réveillait les passants.

Parti de la place Kléber peu après 14h, le cortège a fait une boucle dans Strasbourg avant de revenir sur la place plus d’une heure après. C’est Alternative Libertaire qui a ouvert le cortège, les syndicats traditionnels comme la CGT les ont d’ailleurs laissés prendre un peu d’avance, scindant ainsi le cortège en deux.

Des manifestants résignés ?

Une manif paisible certes mais des manifestants motivés. « On ne va rien lâcher explique Albert, 78 ans. C’était le cas avec le CPE il y a dix ans et pourtant il a été retiré. Cette manifestation est importante, c’est tous ensemble, retraités et actifs, Français et immigrés, tous ceux que certains dirigeants veulent diviser qui doivent se rassembler et s’opposer à cette loi Travail. Nous ne sommes pas des moutons qui vont à l’abattoir, nous auront l’abrogation de cette loi », explique le retraité qui ajoute au passage « regretter encore une fois que son pouvoir d’achat diminue un peu plus chaque année encore. »

L’avenir des jeunes

« Il n’y a pas assez de monde, rage Pierre, un trentenaire. Il devrait y avoir plus de jeunes. Il doit y avoir au moins 45.000 étudiants à Strasbourg. C’est pour eux, pour leur avenir, c’est eux qui sont avant tout concernés. Nous reviendrons jusqu’à l’abrogation et j’espère qu’ils viendront la prochaine fois. »