Basket: «Je me retrouve à défendre sur Dirk Nowitzki ou Carmelo Anthony», Axel Toupane vit le rêve américain en NBA
SPORT•Un nouveau Frenchy vient de découvrir la NBA : Axel Toupane. Il a dix jours et cinq matchs pour convaincre les Denver Nuggets de prolonger son rêve américain…Floréal Hernandez
En NBA, il est le numéro 23. Il ne s’agit pas de Michael Jordan mais d’Axel Toupane (23 ans). Le natif de Mulhouse et formé à Strasbourg est le vingt-troisième Français à avoir découvert la NBA le samedi 5 mars avec les Denver Nuggets contre les Brooklyn Nets. L’arrière-ailier a signé un contrat de 10 jours en remplacement de Danilo Gallinari, blessé. Au mitan de sa pige et avant son match contre Phoenix dans la nuit de jeudi à vendredi, Axel Toupane raconte ses débuts en NBA et ses ambitions.
Axel, contre New York, mercredi, vous avez inscrit vos premiers points en NBA. Qu’est ce que ça a provoqué chez vous ?
J’étais content. Ça valide le travail que je fais à Denver depuis mon arrivée. Tous les gars de l’équipe m’ont dit que le plus difficile était de mettre les premiers, après tout roule.
Depuis votre départ de la SIG et de Strasbourg, cet été, vous avez fait le camp d’entraînement de Toronto puis votre quotidien était en D-League. Qu’est ce que ça représente d’être en NBA aujourd’hui ?
C’est incroyable d’y être. Je ne réalise toujours pas. Quand tu es sur le parquet, tu tournes la tête et tu te retrouves en défense face à Dirk [Nowitzki] ou Carmelo [Anthony]. Tu te demandes si c’est réel ou si tu joues à la console ou tu es dans un rêve. J’essaie de ne pas y penser. C’est un super feeling. Je profite au maximum.
Quelles consignes de jeu avez-vous à Denver ?
De jouer mon jeu. Ils savent que je suis un bon joueur de basket. Je n’ai pas de pression, je dois bien défendre, être actif, amener de l’énergie. Bref, rien de nouveau.
Par rapport à la D-League, vous jouez combien de niveaux au-dessus ?
Trois ou quatre. Quand tu joues en ligue de développement, tu rêves d’aller en NBA. Il y a beaucoup de talents qui y jouent mais peu sont appelés. La NBA, c’est le plus haut niveau du monde.
Que se passera-t-il à l’issue de votre contrat ?
Ça dépend de Denver. Soit la franchise me prolonge soit je retourne à Toronto aux Raptors 905 en D-League. Je n’y pense pas. Là, je pense simplement à mon entraînement qui est tout à l’heure.
Dix jours, est-ce suffisant pour se mettre en lumière ?
Trois ou dix jours, ce n’est pas mon problème. La franchise sait ce qu’elle fait, elle m’a signé car elle connaissait mon jeu. Trop long ou trop court ? Je ne sais pas. Les franchises ont toutes les infrastructures -scouts, sites Internet, logiciels- pour connaître un joueur. Avant de rejoindre Denver, je savais qu’il y avait un intérêt de leur part, qu’il y avait eu des discussions, qu’ils aimaient bien mon jeu.
A Denver, vous retrouvez Joffrey Lauvergne. Celui-ci a ressorti une photo de vous deux tout petits.
On a grandi ensemble, pas à Mulhouse où j’étais vraiment petit mais à Toulouse ou Clermont. On a fait les 400 coups ensemble. On avait gardé contact.
Vous logez chez lui ? Il vous conseille ?
Non, je suis à l’hôtel mais je vais régulièrement chez lui. Avoir un Français dans l’équipe est un plus. Tu peux parler français avec lui. Il m’explique deux ou trois trucs, il m’indique des choses en match.
Vos proches ont-ils pu profiter de votre passage en NBA ?
Oui, il se trouve que mes parents devaient venir me voir à Toronto au moment où j’ai signé à Denver. Ils m’ont donc rejoint dans le Colorado et sont venus me voir jouer en NBA. C’est un coup de chance.