Strasbourg: Sur le fond ou sur la forme, le zoo de l'Orangerie suscite les passions
SOCIETE•Critiquée par les associations des associations de défense et de protection des animaux, l’Association des Amis du Zoo de l’Orangerie, propriétaire des animaux propose des solutions dans un « livre blanc »…Gilles Varela
Problème de communication, manque de moyens financiers, vivement critiquée par les associations de protection et de défense des animaux, l’Association des amis du zoo de l’Orangerie qui est propriétaire des animaux et gère le zoo brave les tempêtes et publie un « livre blanc ». Un rapport qui dresse un état des lieux du passé et présent du zoo mais aussi explique comment l’association envisage l’avenir et la modernisation du très populaire zoo des Strasbourgeois.
Une modernisation nécessaire
Si la nécessité de le moderniser est partagée de tous, les débats font rage et les avis divergent sur le fond et l’avenir même du zoo ou de ce qu’il devrait être. A tel point qu’au lendemain d’une première commission thématique en novembre dernier, l’Association des amis du zoo de l’Orangerie s’est retirée de celle-ci. Et les problèmes s’accumulent. Une mise en demeure a même également été adressée au zoo par le préfet, qui sous menace de fermeture, demande la réalisation d’une clôture générale du zoo… Problème si l’association est propriétaire des animaux et gère la structure, c’est la ville qui est propriétaire des lieux. Et les subventions annuelles de 270.000 euros malgré deux rallonges de 40.000 euros sont insuffisantes.
Quel zoo et pour qui ?
Mais plus que sur des problèmes techniques c’est sur le fond que les débats se portent. Les singes, les aras, le lynx et bien d’autres animaux dits « exotiques » ont-ils encore leur place dans le zoo de l’Orangerie ? Que doit-on présenter aux enfants ? quel projet pédagogique ? Quel avenir pour les structures vieillissantes qui sont pour certaines classées aux monuments historiques ?
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La question des animaux dits « exotiques »
Pour Nicolas Herrenschmidt, président de l’Association des amis du zoo de l’Orangerie, « un parc zoologique doit présenter des animaux comme les singes où le lynx, ce sont eux qui attirent le plus de visiteurs au zoo, et puis ces derniers alimentent les recherches de scientifiques qui viennent au zoo ». Pour le président, c’est surtout un problème d’aménagement, du coût des améliorations, de transformations des structures et des espaces, mais aussi la réévaluation des objectifs et de l’attractivité du zoo , dont il faut débattre pour avancer. Mais aussi, autres priorités de trouver des sponsors, augmenter le nombre d’adhérents de l'association ou bien encore la mise en place de la clôture selon un tracé convenable.
La fermeture du zoo
Pour les associations Alsace Nature, la LPO Alsace, le GEPMA, Code Animal et Animalsace, la réponse est claire. Il faut un projet global. Dans un communiqué commun adressé à la presse ce jeudi, elles indiquent que cela ne peut pas rester en l’état et « demandent la fermeture du zoo et le replacement des animaux dans des sanctuaires, tels que ceux que les associations ont d’ores et déjà proposés. » Elles estiment que « les conditions dans lesquelles vivent ces animaux sauvages contreviennent de manière évidente à leurs besoins physiologiques élémentaires ».
Nul doute, la question de l’avenir du zoo reste entière et les débats n’ont pas fini d’être tendus…