Au milieu de leur terrain envahi par leurs 2.500 supporters, les joueurs de Sarre-Union (CFA) ont entonné « Joyeux anniversaire ! ». Une chanson étonnante pour célébrer la première qualification de l’USSU en 8e de finale de Coupe de France après son succès (1-0) sur Niort (L2). Pendant qu’ils chantaient, ils ont porté en triomphe leur capitaine Yann Schneider dont c’était l’anniversaire ce 19 janvier 2016. « Une date historique pour Sarre-Union », lance Jean-Philippe Djé, l’attaquant suspendu qui a vécu le match « stressé » en tribunes.

« Bravo à mes voisins d'Alsace bossue pour leur qualification historique en 1/8 de la CDF. Sarre-Union 1-0 Niort !!! pic.twitter.com/71XvqNOgct — Femminino Luigi (@FemmininoLuigi) January 19, 2016 »

Vianney Schermann, buteur et neuf saisons à Sarre-Union

« En me levant, j’avais oublié mon anniversaire tellement j’avais la tête au match, avoue Yann Schneider, néo-trentenaire. C’est mon petit garçon qui me l’a rappelé en me disant : "Papa, bon match ce soir et bon anniversaire !" (sourire). C’est le plus beau cadeau de battre une Ligue 2 chez nous. »

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Sarre-Union n’a pas simplement battu Niort, le club de CFA a dominé l’équipe professionnelle. « On se qualifie et ce n’est pas volé », juge Eric Becker, l’entraîneur des Bas-Rhinois. « On n’a pas vu la différence entre une Ligue 2 et une CFA », poursuit Vianney Schermann, le buteur à la 90e et présent depuis neuf saisons à Sarre-Union. Car l’USSU s’est procurée la plupart des occasions.

« La Ligue 2, c’est trop facile ! »

On ne dit pas que Niort n’a pas été dangereux sur deux coups francs (13e, 33e), sur ce poteau de Dona Ndoh (57e) puis le sauvetage dans la foulée de Moreira sur une frappe de Bouardja. Mais Vianney Schermann (2e, 42e) ou Yann Benedick (18e, 22e) auraient pu permettre à Sarre-Union de mener à la pause.

En seconde période, la fatigue a fait reculer les Alsaciens mais Niort n’a pas été très entreprenant même si Koray Ozcan a dû sauver une demi-volée (87e). Ensuite, il y a eu ce ballon donné à Vianney Schermann à la dernière minute. « Là, je pense à pas grand-chose. Je pense à ne pas la louper la mettre au fond. Je vois que le gardien sort vite sur moi, je crochète et je la mets au fond. C’est la victoire de toute une équipe, de tout un club, de tout un village. »

Et au milieu, les 17 joueurs de cette commune de 3.000 habitants ont lancé : « La Ligue 2, c’est trop facile ! La Ligue 2, c’est trop facile ! » Tous espèrent tirer une Ligue 1 au prochain tour. Le PSG revient sur toutes les lèvres. « Ce serait la cerise sur le gâteau », souligne Jean-Philippe Djé.