ACCIDENTVIDEO. Déraillement d'un TGV en Alsace: Attentat, sabotage ou problème technique, les trois pistes des enquêteurs

VIDEO. Déraillement d'un TGV en Alsace: Attentat, sabotage ou problème technique, les trois pistes des enquêteurs

ACCIDENTLa SNCF et le vice-procureur de la République ont tenu des conférences de presse, ce dimanche, après le déraillement d’un TGV à Eckwersheim dans le Bas-Rhin, samedi…
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

Alexandre Chevrier, le vice-procureur de la République à Strasbourg, s’est rendu sur le lieu du déraillement du TGV, dimanche à la mi-journée. A la presse, il a confirmé la mort d’une onzième personne et précisé que le pronostic vital restait engagé pour quatre personnes.

Le procureur adjoint n’a pas précisé le nombre de blessés. Il s’établissait 12 blessés en urgence absolue et 25 en urgence relative avant le décès de la onzième victime. Aucun corps n'a été découvert lors des recherches dans la motrice et le wagon sortis du canal Rhin-Marne, dimanche. Concernant les cinq personnes disparues, un croisement des listings est en cours, le nom des invités n’étant pas précisé. La question de leur présence parmi les 49 personnes dans le train se pose.

>> A lire aussi notre direct sur le déraillement du TGV à Eckwersheim.

Trois enquêtes ouvertes

Alexandre Chevrier a annoncé l’ouverture d’une enquête pour homicides et blessures involontaires. « Une enquête qui s’annonce longue et complexe », selon lui et pour laquelle « aucune hypothèse n’est exclue » : piste terroriste, sabotage ou problème technique. Elle est menée par la gendarmerie sous la direction du parquet de Strasbourg.

>> La recherche des causes de l'accident se poursuit.



Deux autres enquêtes sont également en cours. L’une a été lancée par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, et Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche, auprès du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT). L’autre en interne par la SNCF.

« Attentat, sabotage, pb technique : aucune hypothèse écartée ou privilégiée accident #tgv #Eckwersheim (proc. adj) pic.twitter.com/yzJKa6Kewz — France 3 Alsace (@F3Alsace) November 15, 2015 »

Dimanche à 14h, Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, a tenu une conférence de presse. Lors de celle-ci, il a évoqué le « caractère inédit » de l’accident. C’est le premier déraillement mortel d’un TGV depuis sa mise en service en 1981 et il est intervenu lors d’un test sur la future ligne à grande vitesse Est qui reliera Paris à Strasbourg en 1h48. Le report possible de l'inauguration, le 3 avril 2016, est d'ores et déjà évoqué.

La vitesse excessive non confirmée

Le dirigeant de la SNCF a indiqué qu' « à cette heure les causes de cet accident ne sont pas connues ». Une vitesse excessive a été citée. Le vice-procureur de la République ne l’a pas confirmé soulignant qu’une boîte noire est en cours d’analyse. Guillaume Pépy a affirmé que son entreprise serait dans « une logique de transparence ».

Le premier bout de wagon du TGV retiré de l'eau à Eckwersheim, le 15 novembre 2015. - G. Varela / 20 Minutes

Pourquoi des enfants étaient-ils dans le TGV ?

Autre question qui reste pour l’instant sans réponse : la présence d’enfants dans le TGV. Samedi soir, Guillaume Pépy a lancé : « Ça n’est pas une pratique que la SNCF reconnaît. Un train de test est un train de test. On n’est pas dans une pratique touristique ou commerciale. » Trois étaient dimanche encore à l’hôpital dans « un état pas inquiétant », indiquait un médecin urgentiste sur France 3 Alsace.

« #LT #Eckwersheim #pepy "il est possible que ds enfants de cheminots aient été à bord ms seuls les enquêteurs St en possession de ces infos " — SNCF Newsroom (@SNCF_infopresse) November 15, 2015 »

La présence d’accompagnants fait de ce déraillement un accident du travail mais aussi un accident de la circulation, a estimé Guillaume Pépy. Il assure : « Qu’ils s’agissent des cheminots ou des accompagnants, la SCNF assume ses responsabilités dans cet accident. » Celui-ci ne se serait pas produit lors d’un trajet commercial « grâce aux automatismes de sécurité », a avancé le dirigeant de la société ferroviaire. Ceux-ci ne sont « pas tous actifs lors des phases d’essais ».