Déraillement d'un TGV en Alsace: Des «scènes de chaos» et «d'horreur»
REPORTAGE•Des familles de cheminots, dont des enfants, se trouvaient à bord du train qui circulait pour un essai lors de l'accident qui a fait dix morts, 34 blessés et cinq disparus...A Eckwersheim, Gilles Varela
Arrivée sur le lieu de l’accident à Eckwersheim, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, accompagnée du secrétaire d’État chargé des transports Alain Vidalies, a qualifié l’accident « d’apocalyptique ». Elle a tout d’abord tenu à féliciter et remercier les pompiers et tous les services de secours, qui lui ont décrit des « scènes de chaos » et « d’horreur ». La ministre a également tenu à exprimer sa « solidarité avec la grande détresse des cheminots. »
Un lourd bilan
C’est une rame de test, composée de six wagons dont deux motrices venant de Saverne en direction de Strasbourg, lancée à 350 Km/h, qui a été accidentée. La présence de familles de cheminots dans la rame explique le lourd bilan encore provisoire dressé par les services de secours samedi soir : 10 morts, 5 disparus, 12 blessés graves, 22 blessés légers. Il y a des adolescents parmi les victimes.
Effectuant des tests de vitesse avant la commercialisation de la deuxième tranche de la ligne à grande vitesse Est, le train s’est « envolé » selon un témoin après avoir percuté à 15h07 un muret à l’entrée du nouveau pont qui passe au-dessus du canal de la Marne au Rhin, avant de s’écraser au sol et de s’enflammer.
Déraillement d’un TGV en Alsace : « En principe, l’erreur humaine est rattrapée par la technique »
Les recherches se sont néanmoins arrêtées en fin de journée ce samedi, car deux wagons se trouvent dans le canal et la situation est jugée trop dangereuse par les équipes de secours en raison de présence d’acide et de fer dans l’eau. La thèse de l’accident reste privilégiée.
Une enquête est ouverte pour déterminer notamment les raisons de cet accident.