Depuis le début de la polémique déclenchée par les propos tenus par Nadine Morano sur la « race blanche », sa position en tant que tête de liste Les Républicains aux régionales en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (pour laquelle l’eurodéputée est candidate en Meurthe-et-Moselle) était attendue.

«Race blanche»: Morano persiste, signe, et exclut de retirer sa candidature aux régionales

Et finalement, mercredi matin, Philippe Richert a fait savoir qu’il ne voulait plus de Nadine Morano sur sa liste.

« Qu’une anecdote »

Cette polémique et ce revirement de situation auront-ils une incidence sur la campagne voire le résultat de la liste LR-UDI-Modem de Philippe Richert, donnée favorite ? « Dans deux mois, quand on votera, ce ne sera plus qu’une anecdote », juge Philippe Breton. Au contraire, le professeur des universités et directeur éditorial de l’Observatoire de la vie politique en Alsace ajoute que cet événement « ne peut que rapporter des points à Philippe Richert. Sauf si Nadine Morano fait sa liste. Il faut voir ce qu’elle va faire ».

Le président de la région Alsace aura en tout cas déjà gagné des points de notoriété, qui parviendront peut-être à combler son retard vis-à-vis de Florian Philippot, puisqu’on n’aura jamais autant parlé de sa candidature.

« .@PhilRichert invité de l'émission @cavousf5 ce soir dès 19h00 sur #France5 #unissonsnosenergies #Regionales2015 #ACAL — Unissonsnosenergies (@nosenergies) September 30, 2015 »

Philippe Breton estime par ailleurs que le candidat alsacien « était un peu obligé » de prendre position contre Nadine Morano.

« Si Les Républicains n’avaient pas bougé, Richert n’aurait peut-être rien fait. C’est un règlement de compte interne chez les Républicains, où Morano ne passe pas toujours très bien », estime le politologue.