Strasbourg: Ils expérimentent les «Stücks» pour dynamiser l'économie locale
ECONOMIE•Dès le trois octobre, il sera possible de payer avec des « Stücks », la nouvelle monnaie locale complémentaire dite alternative…Gilles Varela
Si vous voulez payer votre resto, vos courses ou étonner vos amis en sortant de votre portefeuille des « Stücks », cela sera possible dès le 3 octobre. Même si une trentaine de villes françaises ont déjà leur monnaie locale complémentaire, comme à Lyon avec la Gonette, ou encore la Graine à Montpellier, Strasbourg planchait encore (depuis deux ans) sur le « Stück », qui signifie « un morceau » en alsacien.
Une monnaie pour dynamiser l’économie responsable
« Nous recherchions un nom à consonance alsacienne ou germanique car l’idée est bien d’avoir une monnaie qui circule sur le bassin économique de Strasbourg, dans un rayon de 50 kilomètres environ, explique Serge Asencio, à l’initiative du projet. Cette monnaie va servir à dynamiser l’économie locale en faisant participer des citoyens qui partagent les mêmes idées sur la consommation et favorise les commerçants engagés dans une démarche de progrès vers des pratiques durables et responsables. C’est une expérimentation basée sur l’économie solidaire, les réseaux. »
Faire circuler les billets pour éviter toute thésaurisation
Concrètement, un Stück vaut un Euros. Pour en obtenir, il faut adhérer à l’association Le Stück en s’inscrivant en ligne sur le site et acheter les billets. Pour l’heure déjà plus de 150 adhérents et une cinquantaine de professionnels sont inscrits. A terme, l’association espère augmenter de 10 % par mois le nombre de professionnels et arriver à 600 usagers d’ici à la fin de l’année. Le Crédit Municipal, partenaire, ouvrira un bureau de change et l’on pourra retirer les Stücks dès le 3 octobre. Plus de 100.000 billets sont déjà imprimés, en coupure de 1, 5,10,20 et 50 Stücks. Mais attention, une fois achetés, les billets ne peuvent plus être changés à nouveau en Euros (Sauf pour les professionnels moyennant une commission de 2 %), cela afin d’éviter une thésaurisation et permettre d’augmenter sa vitesse de circulation. Aussi, un billet perd 2 % de sa valeur tous les neuf mois, l’argent perçu ainsi par l’association étant reversé à des projets relevant de l’économie sociale et solidaire. Alors faites tourner.