MEMOIRECimetière juif profané: «On a l'impression qu'une armée est passée», constate François Hollande

Cimetière juif profané: «On a l'impression qu'une armée est passée», constate François Hollande

MEMOIRELe Président de la République a tenu, ce mardi, un discours ferme à Sarre-Union après la profanation du cimetière juif...
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

Un discours présidentiel court, volontaire, incisif. François Hollande est venu ce mardi à la cérémonie au cimetière juif profané de Sarre-Union. Le chef de l'Etat a constaté les dégradations perpétrées par les cinq garçons âgés de 15 à 17 ans. «On a l'impression qu'une armée est passée», a fait remarquer le Président de la République.

>>> Revivez la cérémonie au cimetière juif de Sarre-Union

«Ce n'est pas un fait divers, une banale agression»

Après un moment de recueillement suivi d'un chant pour les déportés et du Kaddish –prière pour les morts–, François Hollande s'est exprimé dans un discours prônant la fermeté. «La justice dira ce qui relève de l'inconscience, de l'ignorance ou de l'intolérance. Mais le mal est d'ores et déjà fait», a déclaré le chef de l'Etat. Peu avant son discours, le parquet de Saverne a prolongé de 24h la garde à vue de deux des cinq adolescents.





Le président de la République a poursuivi: «Comment comprendre l'impardonnable, l'injustifiable? Cet acte n'est pas un fait divers, une banale agression. Il y a l'expression des maux qui rongent notre République. La République, c'est le respect, le respect que l'on doit à autrui, quelle que soit sa religion. La République, c'est le respect de la loi. La République, c'est le respect des défunts.»

Unité nationale et sursaut de la communauté national

La proximité du cimetière juif profané, François Hollande a affirmé: «Quiconque sera coupable d'un acte raciste ou antisémite sera recherché et condamné.» Aux juifs de France, le chef de l'Etat a clamé: «La République vous défendra de toutes ses forces car à travers vous, c'est la République qui est visée. Tous les actes de haine nous concernent directement.» Il a réaffirmé que «leur place était naturellement en France».

En conclusion de son discours, le chef de l'Etat a rappelé l'unité nationale de la marche du 11 janvier mais aussi le sursaut de la communauté national: «Je veux vous dire que la République est forte, que la République sera plus forte que la haine, que la République est grande. Elle est grande par ses institutions, par ses lois, par son Histoire et elle est surtout grande quand les citoyens se lèvent comme ils l'ont fait, comme vous le faites encore aujourd'hui, pour dire vive la République et vive la France», a conclu le chef de l'Etat.»