Le redécoupage semble bien coller
RÉFORME TERRITORIALE L'idée de regrouper l'Alsace et la Lorraine est favorablement accueillieAlexia Ighirri
Exit la Champagne-Ardenne, l'union du nord-est ne concernera que l'Alsace et la Lorraine. « Un mariage heureux », se réjouit le président de la Communauté urbaine de Strasbourg, Robert Herrmann, satisfait de la nouvelle carte administrative arrêtée par François Hollande. C'est le cas d'ailleurs de la plupart des élus alsaciens qui s'étaient prononcés pour une fusion à cette échelle. Philippe Richert, président de la région Alsace, préfère le terme « fédérer » : « à la différence de la fusion où les identités n'existent plus. On ne recrée pas la Lotharingie, on va garder nos spécificités. »
S'il ne veut pas être de « ceux qui disent systématiquement»non«quand c'est la gauche qui propose », Philippe Richert, déplore « une ambition revue à la baisse » et dit avoir des « frustrations ». Il a aussi des attentes : « Je pense qu'il faut écrire les compétences, les préciser. Notamment autour de l'idée d'une vraie eurorégion, du Luxembourg à Bâle, et voir comment on peut aller plus loin. »
Une capitale en question
Le député Philippe Bies y voit, lui aussi, l'occasion « d'acquérir encore davantage de compétences dans la coopération transfrontalière ». Reste la question de la capitale régionale. Si Philippe Richert affirme que chaque agglomération (Nancy, Metz ou encore Mulhouse) doit « tirer son épingle du jeu », il ne voit pas comment l'eurométropole Strasbourg ne pourrait pas être la capitale de cette nouvelle eurorégion. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, avait déclaré aux Dernières Nouvelles d'Alsace lundi qu'il ne pouvait « accepter que Strasbourg, avec son statut européen, appartienne à une région dont elle ne serait pas la capitale ».
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