La Cathédrale comme porte-voix

La Cathédrale comme porte-voix

Faits divers Cinq défenseurs de l'égalité parentale se sont enchaînés sur la plateforme, lundi matin
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez


Un mégaphone retentit place de la Cathédrale. Les passants et les touristes lèvent les yeux et constatent que quatre banderoles pendent sur la façade de l'édifice, lundi à 10 h. Dessus des noms d'enfants et des cœurs. Ce sont cinq défenseurs de l'égalité parentale qui viennent de les installer et de s'enchaîner sur la plateforme de la cathédrale.



Redescendus avant midi



Leur action a débuté une demi-heure plus tôt devant le portail où ils ont tendu une bâche : « L'égalité, c'est la résidence alternée. 50 % papa, 50 % maman. » Après l'intervention de la sécurité de la cathédrale, le petit groupe se dirige vers le guichet d'accès à la plateforme panoramique. Sacs sur le dos, ils paient leur entrée et montent pour s'enchaîner et faire passer leur message en faveur de « la garde alternée par défaut » pour les enfants au moment où l'Assemblée examine la loi sur la famille. « On ne prend pas en compte l'intérêt de l'enfant qui a besoin de grandir avec ses deux familles », estime Grégory Desplanques, président de l'association Les racines de l'enfant.

En septembre 2013, c'est le beffroi de Lille que l'association avait occupé pendant trois jours. Là, l'occupation a été moins longue. A 10 h 30, le petit groupe a été rejoint par la police municipale, puis nationale. Les renseignements territoriaux sont ensuite arrivés suivis des pompiers munis d'une pince-monseigneur.

Les défenseurs de l'égalité parentale ne se sont pas opposés à l'intervention et sont redescendus avant midi. Emmenés au commissariat, ils en sont ressortis libre. Dans l'après-midi, ils ont posté des photos d'eux devant la plaque de la « Société des amis de la Cathédrale de Strasbourg ».