Eclairage alsacien sur Alex Lutz
•Humour Le comédien s'installe pour un mois à Bobino, ses amis strasbourgeois le racontentFloréal Hernandez
Alex Lutz a pris l'ascenseur pour le succès ces derniers mois. Sur la scène de Bobino pour un mois à partir de ce mardi, le Strasbourgeois est également l'une des figures de proue de « l'humour Canal+ » avec «La revue de presse de Catherine et Liliane» dans «Le Petit Journal», sa participation comme acteur et metteur en scène au «Grand Débarquement». S'il monte, Alex Lutz n'oublie pas « de renvoyer l'ascenseur». «C'est l'un des seuls garçons qui le pratique », note Roger Sifer, le directeur de la Choucrouterie.
« Un acteur hallucinant »
Alex Lutz a fréquenté le cabaret strasbourgeois dans ses jeunes années. Il y fréquentait Tom Dingler, fils de Cookie Dingler et aujourd'hui son metteur en scène, et les jumeaux de Roger Sifer, dont il gardait la maison l'été. Il y côtoyait aussi Sébastien Bizzotto dont il est le parrain de la deuxième fille. Ce dernier n'est pas surpris par son succès. « C'est un bosseur de folie. On parle beaucoup de lui actuellement, mais il a tout de suite eu du monde au Point-Virgule [en 2007] pour son one-man-show, sans faire de télé ni de radio, seulement grâce au bouche-à-oreille. Quand il a été sûr que son spectacle était béton, il a fait des télés. Il n'a pas brûlé les étapes. Il a géré son métier comme un artisan. » Connu du métier – metteur en scène de Sylvie Joly, d'Audrey Lamy, du duo Pierre Palmade-Michèle Laroque –, Alex Lutz l'est du grand public désormais. « Au-delà de son humour, Alex touche les gens par la qualité de ses interprétations. C'est un acteur hallucinant », juge Sébastien Bizzotto, qui cite en exemple le sketch de l'acteur porno à l'agenda débordé. « Pourtant, ce n'est pas mon préféré », précise l'acteur et metteur en scène. La renommée n'a pas changé Alex Lutz. « Il était présent quand on a joué le spectacle hommage à Germain Muller à Paris », racontent Sébastien Bizzotto et Roger Sifer. Tous deux n'ont pas encore réservé leur soirée à Bobino. Le premier n'est pas sûr de pouvoir jongler avec son agenda, le second souhaite « voir le spectacle complet » mais aller à Paris le fait souffler… de rire.