Sur les traces de « Vandal »

Sur les traces de « Vandal »

Cinéma Le premier film d'Hélier Cisterne, tourné à Strasbourg au printemps 2012, sort ce mercredi
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez


Hélier Cisterne s'est intéressé aux « contours flous » de Strasbourg pour tourner Vandal. Si on voit la cathédrale, elle n'est qu'une flèche dans le lointain. Les lieux de tournage choisis par le réalisateur sont périphériques pour évoquer la culture du graffiti. « Il n'était pas question de filmer des graffitis qui détruisent le centre-ville. Je voulais filmer ceux qui s'approprient un lieu déserté et qui le font revivre. »



Repérages sauvages



Hélier Cisterne s'est donc tourné vers le Port autonome et la brasserie Schutzenberger. Des lieux repérés avec le bureau des tournages de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) mais aussi lors de « repérages sauvages », dixit Hélier Cisterne, lors de marches avec le graffeur strasbourgeois Pisco Logik. « Ce qui fait qu'on a été contrôlés », se marre ce dernier. Le réalisateur de Vandal avoue : « On ne choisit pas une ville. C'est elle qui vous choisit en accordant des aides. » La CUS a soutenu ce premier long métrage à hauteur de 86 000 € et la Région en donnant 100 000 €. Au Port autonome, Hélier Cisterne s'est intéressé aux voies de chemin de fer. « Il est impossible de travailler avec la SNCF sur le graffiti. Là, on avait la possibilité de le pratiquer sur des trains. Je ne fais pas l'apologie du graffiti, c'est un film sur l'adolescence avec des portraits de graffeurs. »

A Schiltigheim, la Brasserie Schutzenberg a constitué « un décor hors norme, immense. On a fait peu d'extérieur hormis de nuit. On l'a filmée comme une usine abandonnée», indique Hélier Cisterne. Parmi les autres lieux de tournage de Vandal : le lycée Le-Corbusier d'Illkirch, le chantier des Diaconesses et quelques plans dans le centre-ville.

■ Une peinture de l'adolescence

Hélier Cisterne insiste. Vandal, malgré son titre, « est loin des clichés sur la violence adolescente ou le vandalisme ». Le film suit Chérif, 15 ans, rebelle et solitaire. Envoyé à Strasbourg chez son oncle et sa tante par sa mère dépassée, l'ado découvre le graffiti. Un nouveau monde s'ouvre à lui. Au casting, on retrouve Jean-Marc Barr mais aussi les participations de Ramzy Bédia et de Marina Foïs. Vandal est à l'affiche ce mercredi au cinéma Star.