Bon, on ne va pas non plus passer toute la semaine à se morfondre sur l’élimination à venir des Bleus par les All Blacks, hein ? Il n’y a pas que le rugby dans la vie. Pendant que l’enthousiasme de Philippe Saint-André nous donne envie de sauter par la première fenêtre venue, une joyeuse bande de 14 volleyeurs s’éclate en Italie. Des mecs qui se font appeler la Team Yavbou, qui ont leurs propres clips vidéo, qui font des Hakas un peu bizarres dans les couloirs d’hôtel et qui s’amusent à faire n’importe quoi avec les photos officielles (et on ne dit pas ça seulement pour Rémi Gaillard).

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Le mieux dans l’histoire, c’est que les résultats suivent. L’équipe « la plus cool du monde » est en train d’en devenir l’une des toutes meilleures sur le terrain. Trois mois après avoir ramené de Rio la première Ligue mondiale de leur histoire, les Bleus disputent mercredi les quarts de finale de l’Euro face à la Serbie, après avoir battu les Italiens chez eux, dimanche. 20 Minutes vous présente ceux qui marchent actuellement sur la planète volley, avec l’aide de leur capitaine, Benjamin Toniutti. Et des surnoms qui vont bien.

>> Le quart de finale France - Serbie à suivre en live à partir de 17h15 par ici

Jénia Grebennikov, 25 ans, libéro

« Lui, c’est "L’Ouzbek", à cause de ses origines. C’est le mec heureux H-24, c’est hallucinant. Il a toujours la banane, il est toujours content d’être en stage, d’être à l’entraînement. Le dynamique du groupe ».

Antonin Rouzier, 29 ans, pointu

« "La Rouze", "Anteq" [hérité de son passage en Pologne] ou "L’écureuil" [pour son côté fouineur]. Il fait partie des joueurs qui sont là depuis longtemps. Il a connu plusieurs générations, là il est entré dans la nôtre et il se régale je pense. C’est marrant parce que des fois il utilise des expressions qui viennent des plus jeunes, il le dit toujours avec le sourire et c’est super-drôle ».

Kévin Tillie, 24 ans, réception/attaque

« "Kev", "La Till" ou "Kayvin" prononcé à l’américaine… C’est le gars qui va corriger tout le monde. Si quelqu’un écrit mal quelque chose, sur Facebook ou Twitter, il va le corriger. Surtout en anglais, parce que lui parle très bien. Si on parle mal anglais à quelqu’un, pareil. C’est l’Américain du groupe. Des fois il oublie même des mots en français, il les dit en anglais. Si c’est pas trop insupportable ? Non, ça va… (rires) ».

Earvin Ngapeth, 24 ans, réception/attaque

« "Pepeth" ou "Nga". C’est le joueur qui a la plus grosse image à l’extérieur, par ses performances, son show sur le terrain, et aussi il adore partager sur les réseaux sociaux. La star, le showman de l’équipe. Et puis le chanteur… Il nous fait une petite chanson par compétition maintenant. »

Mory Sidibé

« "Wallace", ça vient de la NBA [et de l’ancien pivot Ben Wallace]. C’est le compagnon de chambrée d’Earvin. Ils sont toujours dans la musique, dans les sons, là ils viennent de faire deux duos pour nous. C’est aussi un joueur extrêmement important dans le groupe, il met beaucoup de vie et de bonne humeur ».

Kevin Le Roux, 26 ans, central

« "Keke" ou "Kick-Ass" [rapport au film]. Lui, il est imprévisible. Par exemple, sur les deux premiers matchs contre l’Estonie et la Croatie, il ne se sentait pas bien au service… Et puis là contre l’Italie, dimanche, il a envoyé cinq aces. Il a une décontraction face à l’épreuve… Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas servi à ce niveau, et tu sais pas pourquoi le jour où on joue l’Italie chez eux devant 8.000 personnes, il va t’envoyer 5 aces ».

Jonas Aguenier, 23 ans, central

« "Aziz". Ça vient d’un stage en A’en Tunisie. L’été, il est très bronzé et quelqu’un de l’hôtel l’avait pris pour un Tunisien… Il est jeune, mais il s’est vite intégré dans le groupe. Il a su prendre sa place, et il est bien avec nous maintenant ».

Julien Lyneel, 25 ans, réception/attaque

« "Juju" ou "Le mutant", parce que quand il était arrivé en équipe de France, il avait tout fait aux Bulgares et aux Brésiliens. Les commentateurs l’avaient appelé comme ça, et c’est resté. Il fait partie des mecs qui mettent beaucoup d’ambiance dans le groupe. Toujours le petit mot pour déconner. Et puis surtout il adore les selfies ! Un truc de fou. C’est notre M. Selfie ».

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Pierre Pujol, 30 ans, passeur

« "La Puj" ou "Pierrot". Comme Anto [Rouzier], c’est l’ancien. Il revient, là, et c’est énorme parce qu’il s’est fondu dans le groupe comme un petit jeune qui débarque pour sa première sélection. Lui, on pourrait lui acheter à Noël La technologie pour les nuls. C’est le joueur qui ne va pas réussir à créer un compte Instagram ou ce genre de choses. Il ne s’y intéresse pas trop et c’est assez marrant à voir. Là il vient de découvrir spotify et il est super-content ».

Nicolas Rossard, 25 ans, libéro

« "Moustique". C’est Antonin qui l’a appelé comme ça parce qu’il n’est pas grand, assez fin… un physique de moustique quoi. Mais malgré ça c’est un joueur qui n’a pas peur de prendre des ballons, d’aller au charbon. Ce qui est drôle avec lui, c’est qu’il fait des études d’ingénieurs, il est toujours dans les bouquins, et en même temps c’est le plus étourdi de tous ! Il oublie toujours plein de choses. On le chambre beaucoup avec ça, on lui demande "mais comment tu vas faire quand tu seras ingénieur, tu vas oublier une pièce sur l’avion que tu vas monter ou quoi ?" ».

Franck Lafitte, 26 ans, central

« "Kif" [au gré des déformations de son nom]. Alors avec lui les insultes partent très vite. Dès qu’il y a quelqu’un qui lance une pique il part direct. Du coup on en joue, évidemment. Ça fait marrer tout le monde ».

Nicolas Le Goff, 23 ans, central

« "Losco", pour colosse à l’envers. Comme son surnom l’indique, il a une présence physique très impressionnante. 2,06m, 115 kg... c’est une masse. Mais à côté de ça ce n’est pas du tout un méchant. Il est adorable, ultra-gentil, sans être discret pour autant ».

Nicolas Maréchal, 28 ans, réception/attaque

« "Marech", c’est le râleur de l’équipe. Mais ce qui est drôle c’est qu’il en joue, parfois. Il fait exprès, juste pour nous, et c’est d’autant plus marrant ».

Et enfin… Benjamin Toniutti lui-même, 26 ans, passeur

« Mon surnom c’est "Totti". Je dirais que je suis le gars qui va mettre un petit grain de sel, provoquer le truc qui va déclencher une discussion et puis me mettre de côté pour ça vive entre les gars. On a une équipe parfaite pour un capitaine. Il n’y a pas de gens pénibles. Je veille à ce qu’on vive bien tous ensemble et que derrière, sur le terrain, on donne tout les uns pour les autres. On prend beaucoup de plaisir en ce moment, et je pense que ça se voit ».

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