A Roland-Garros,

« Je ne sais pas si la personne qui a réalisé cette interview est dans la salle… Ce sont des foutaises. » Si Andy Murray ne possédait pas ce regard de cocker dépressif, on aurait presque cru que l’Ecossais venait régler quelques comptes dans la salle de conférence de presse de Roland-Garros. Car après avoir expédié les questions relatives à sa pénible qualification en cinq sets et deux jours contre Radek Stepanek (3-6, 3-6, 6-0, 6-3, 7-5), l'Ecossais s’est lancé dans une longue mise au point sur ses relations avec Amélie Mauresmo, sa désormais ex-coach.

Pour ceux qui ont raté un épisode, le petit monde du tennis tente désespérément de comprendre les raisons de la rupture annoncée début mai. Après un premier papier de L’Equipe expliquant que la Française s’était lassée de la sale manie du Britannique de passer ses nerfs sur ses proches quand il peine sur le court, Amélie Mauresmo a alimenté cette thèse par ces déclarations parues samedi. « Tout le monde a pu voir certaines choses. Andy est complexe. Sur un court, il peut être à l’opposé de ce qu’il est dans la vie. Cela peut être déroutant. »

« Mon comportement sur le court n’a rien à voir avec notre séparation, s’agace l’un des favoris du tournoi parisien. Tout le monde a dit qu’on s’était séparés en mauvais termes mais quand on s’est vus, on n’a pas du tout parlé de ça. Je suis déçu qu’on dise cela car on ne s’est pas du tout disputés. »

Reste que l’Ecossais va quand même dégager du temps pour une petite explication avec son ancienne coach. « Elle m’a envoyé un message. Je pense que l’on va se voir, mais ces deux derniers jours, nous étions très occupés tous les deux. »Vu la distance entre la cabine de commentateurs de France TV et les terrains d’entraînement, la petite entrevue ne devrait pas être trop compliquée à arranger.