VIDEO. Le jour où les Français ont gagné la Coupe Davis sur... gazon
TENNIS•C'était en novembre 2001...N.C.
«Mais c’était quand, la dernière fois que les Français ont joué sur herbe en Coupe Davis ? » La question a déboulé comme ça, sans prévenir, alors que Michal Kwiatkowski était en train de lâcher ses compagnons d’échappée sur les routes du Tour de France. « C’était pas la finale de 2001, quand même ? » Et bien… si, en fait.
Le beau défi qui attend les hommes d’Arnaud Clément à partir de vendredi sur le gazon du Queen’s, face à la Grande-Bretagne d’Andy Murray, est un événement rare. Il faut donc faire un bond de quatorze ans en arrière pour retrouver la trace d’un match par équipe des Bleus sur la verte surface. Et comme elle symbolise l’un des plus beaux exploits de l’histoire du tennis français, il serait dommage de ne pas s’y attarder un peu.
C’est sur le ventre un paquito normalement… - GREG WOOD/AFP
30 novembre 2001. Après avoir écarté la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas, l’équipe de France défie l’Australie en finale. Emmenés par le numéro 1 mondial de l’époque Lleyton Hewitt et le grand Patrick Rafter, deux grands spécialistes du gazon, les Aussies s’avancent en favoris, surtout dans leur jardin de Melbourne Park. C’était sans compter sur Nicolas Escudé.
Quand il débarque pour affronter d’entrée Hewitt, l’actuel coach de Tsonga reste sur trois mois cauchemardesques, pendant lesquels il a enchaîné les contre-performances. Pas grave. Il s’offre le numéro 1 mondial, 6-4 au 5e set, dans la stupeur générale. Rafter remet ensuite les choses en place en déboîtant Grosjean, mais la paire Pioline-Santoro surclasse les deux stars australiennes le samedi. L’histoire est en marche.
Il faut alors un point aux Bleus le dimanche pour finir le travail. Ce ne sera pas l’œuvre de Sébastien Grosjean, qui prend encore trois sets, cette fois par Hewitt. Heureusement, Escudé est toujours là avec sa cape de Superman. Opposé à Wayne Arthurs - aligné au dernier moment à la place de Rafter -, il ne se laisse pas démonter par ce coup de poker et déborde son adversaire à coups de services-volées. Jusqu’à la délivrance finale sur ce petit passing de revers resté dans les mémoires.
« Lorsque j’ai commencé à jouer au tennis, gagner la Coupe Davis était l’un de mes rêves. C’est chose faite aujourd’hui. Il va me falloir un petit peu de recul pour arriver à comprendre ce que je viens de réaliser », dira le Scud’à chaud. L’accueil réservé à la bande à Forget sur les Champs-Elysées deux jours plus tard l’a sûrement aidé un peu.
"Hey, c’est sympa d’être passé quand même, Lleyton". - JACQUES DEMARTHON/AFP