TENNISWimbledon: Peut-on avoir un orgasme en regardant jouer Richard Gasquet?

Wimbledon: Peut-on avoir un orgasme en regardant jouer Richard Gasquet?

TENNISLe Français va affronter Stan Wawrinka en quart de finale mercredi…
Guilhem Richaud et Julien Laloye

Guilhem Richaud et Julien Laloye

C’est plus fort que nous. Depuis le début de Wimbledon, à chaque fois que Richard Gasquet honore le gazon londonien de sa majestueuse présence, on devient toute chose. Les symptômes sont toujours les mêmes. D’abord la tension qui s’emballe, puis le cœur qui bat la chamade, et très vite, au premier revers long de ligne de l’artiste, le souffle qui vient à manquer. C’est grave docteur ?

COMMENT TU FAIS CA RICHARD ?

Prendre son pied devant Richard, c’est normal ?

Oui un peu, selon le neurologue du sport Jean-François Chermann. « Lorsqu’on regarde du sport, le cerveau sécrète plusieurs hormones, détaille-t-il. La dopamine, celle du plaisir, et l’adrénaline, celle du stress et du goût du risque. Plus la combinaison de ces deux hormones est importante, plus c’est jouissif pour le spectateur. »

Concrètement, aucune chance d’avoir un orgasme en regardant le très froid Ivo Karlovic et ses séries de services gagnants. Mais devant les fulgurances de Richard Gasquet, la combinaison du beau jeu et de la peur de le voir perdre en cinq sets, le cerveau frôle la surchauffe. « C’est un sentiment qu’on ne retrouve presque nulle part ailleurs, reprend le neurologue. Quand vous allez au théâtre ou au cinéma, le cerveau sait à quoi s’attendre. Même s’il sécrète de l’adrénaline, celle-ci est moins synthétisée, c’est ce qui fait que nous sommes moins addicts. »

RICHARD GREFFE MOI TON BRAS

Est-ce dangereux pour la santé de regarder Richard Gasquet ?

Il faut distinguer les amateurs de beau jeu, et les amoureux transis de Mozart. Chez ces derniers, qui seraient prêts à s’immoler par le feu en échange d’une victoire de Richard en Grand Chelem, il y a une perte totale d’objectivité et d’esprit critique. « Cet effet peut être addictogène, prévient le Dr Chermann. On retrouve ce genre de combinaisons chez les accros au jeu ou à la drogue ».

Heureusement, une dose de Richard est moins dangereuse qu’un rail de coke. Mais faites attention quand même, parce que si le Français va au bout à Wimbledon - parfaitement -, il faudra du courage pour ne pas devenir dépendant. Car le Biterrois compte bien continuer sur sa lancée. « Si je n’ai pas de problèmes physiques, je serai encore meilleur dans trois mois », explique-t-il ce mardi dans l’Equipe. Préparez le pacemaker.

RICHARD FAIS MOI UN ENFANT

Du coup, faut-il souffrir en regardant son match contre Wawrinka ?

Oui évidemment. Soyons honnêtes, la Grèce aura peut-être fini par rembourser le FMI quand Richard jouera son prochain quart de Grand Chelem, s’il en rejoue un jour. « L’homme est un épicurien, confirme Jean-François Chermann. Il a besoin de ces pics de bonheur. Il ne peut pas rester à rien faire. Il n’est pas fait pour s’ennuyer. » Alors allons-y. Mais attention toutefois. « Le risque avec les addictions, c’est au moment ou la passion prend le pas sur la vie de famille ou le travail. Comme pour beaucoup de chose, le plaisir est bon, quand il est modéré. » Et encore meilleur quand il est extrêmement rare, comme les coups droits de Richard qui dépassent le carré de service.



On t’aime bien aussi Stan alors on a mis une petite vidéo de toi aussi